Les députés nationaux de l’opposition sont montés au créneau pour dénoncer la récente perquisition de la propriété privée de Moïse Katumbi, candidat à la dernière présidentielle, dans la province du Haut-Katanga.
Dans une déclaration faite ce mardi 29 avril, ces députés du Groupe parlementaire Ensemble affirment qu’en date du 26 avril, une centaine d’éléments « lourdement » armés appartenant à la 22ème région militaire a pénétré avec violence dans la ferme Futuka appartenant au président d’Ensemble pour la République, située sur la route Kasenga dans le territoire de Kipushi, en vue d’y procéder à une perquisition, sans mandat.
« Après avoir usé de toutes les menaces possibles, tout en semant la panique et la terreur parmi les travailleurs et les autres occupants, notamment les jeunes de l’Académie Sportive Katumbi, ces militaires ont procédé à la perquisition illégale du lieu sans établir un seul procès-verbal de leur sale besogne », déplorent ces élus.
Ce groupe parlementaire dirigé par Christian Mwando indique ces actes portent atteinte au droit à la propriété privée reconnue par l’article 34 de la Constitution.
« Ces actes s’inscrivent dans la droite ligne des intimidations orchestrées par le pouvoir en place contre les partis politiques de l’opposition et leurs membres », dénoncent ces élus proches de l’opposant Katumbi.
Pour étayer ses propos, ce groupe de députés mentionne également des arrestations arbitraires de certains opposants; le refus de délivrer à Katumbi son passeport; la suspension des activités du PPRD ainsi que la réouverture des poursuites judiciaires contre l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, sans la levée préalable de ses immunités parlementaires.
En conséquence, ce groupe exige la fin immédiate de cette mission, le retrait sans condition de ces commandos et l’ouverture des enquêtes contre leurs auteurs.
« La place des militaires lourdement armés doit se trouver dans l’Est de notre pays et non dans une ferme privée, qui elle, a pour mission principale de combattre la famine qui est une menace permanente contre notre population », a-t-on lu dans cette déclaration.
Mont Carmel Ndeo