Une lettre a été adressée au ministre provincial de l’Intérieur, Thierry KABUYA, par le président du Conseil de la commune de BUMBU, située dans le centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, concernant la situation sécuritaire qui sévit dans cette municipalité.
« J’ai l’honneur de vous adresser la présente lettre pour porter à votre connaissance la situation préoccupante liée à l’insécurité qui sévit actuellement dans plusieurs quartiers de la commune de BUMBU. Au cours des deux dernières semaines, nous avons observé des situations foisonnantes d’insécurité, ainsi que des menaces et des extorsions dans des directions peu éclairées », a écrit Gillon BAKUKA, président du Conseil communal de BUMBU.
En effet, selon le document, depuis plusieurs semaines, notre population vit dans une peur croissante et exponentielle suite à la montée des actes de banditisme, notamment les attaques nocturnes à mains armées Armée, les vols à l’arraché, les agressions physiques, les cambriolages des domiciles et des commerces par certains éléments malfaiteurs en tenues des FARDC et de la Police nationale, des violences perpétrées par des groupes de jeunes délinquants communément appelés « KULUNA » ainsi que la pollution sonore. Ces actes sont souvent commis en toute impunité, parfois à proximité des postes de police, ceux-ci mués en véritables parkings des véhicules et des motos, sans intervention rapide et efficace pour dissuader ces malfaiteurs et remettre de l’ordre public. De nos jours, il est impensable de passer une semaine pleine la nuit sans que les paisibles familles ne soient visitées par des criminels.
Et d’ajouter :
« Dans un espace de deux semaines, l’on dénombre des situations foisonnantes d’insécurité des cas récurrents d’extorsion dans des directions peu éclairées, plus de 20 cas de cambriolage des domiciles. Les quartiers particulièrement touchés sont Dipiya, Matadi, Mbandaka, Mfimi et Ntomba, plus de 4 cas de cambriolage des commerces causant mort d’homme sur le long de l’avenue de la Libération, ex 24 novembre entre les avenues Révolution et Ngufu, où des militaires et policiers criminels, opèrent avec une violence inouïe, souvent en toute impunité, et cependant la journée. Il faut également insérer sur cette liste non exhaustive des cas d’insécurité, la pollution sonore, les tapages diurnes et nocturnes. Ces bruits constituent un véritable élément perturbateur de la tranquillité et du repos de mes concitoyens. Les églises, les terrasses et les bars sont en majeur partie, les auteurs de cette autre forme d’insécurité en milieux urbains. Cette situation crée un climat de terreur »
Il sied de noter que le document déclare également que de nombreuses familles ne dorment plus en paix, et d’autres par crainte, abandonnent leurs habitations pour échapper à ces gros risques de vols, de viols des filles et des femmes. Les activités socioéconomiques sont drastiquement freinées, un coup dur pour le développement économique local. Certains commerçants hésitent désormais à exercer leurs activités au-delà de certaines heures par crainte de représailles ou de perte.
GRACE DIOMI