Alors que la République démocratique du Congo est engagée dans plusieurs fronts notamment diplomatiques pour résoudre pacifiquement et définitivement la crise sécuritaire et humanitaire dans sa partie orientale, particulièrement au Nord et Sud-Kivu, deux provinces où les rebelles de l’AFC-M23 ont pris le contrôle de larges pans de territoires, le Première ministre et cheffe du gouvernement, Judith Suminwa a dicté les règles de jeu autour d’une communication statistique et institutionnelle ordonnée.
Lors de la première réunion ministérielle du mois de juillet, la cheffe du gouvernement congolais a de prime abord encensé Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie pour le travail « remarquable accompli », avec comme point d’orgue: la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous les auspices des Etats Unis d’Amérique.
« Cet accord constitue un jalon déterminant dans le processus de consolidation d’une paix durable, face à une agression qui perdure depuis plus de trois décennies », a déclaré la Première ministre, Judith Suminwa dans son intervention au cours de cette réunion présidée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo.
Afin d’assurer une communication institutionnelle « responsable, cohérente et efficiente », la Première ministre a instruit pour que toute déclaration relative aux processus de médiation en cours à Doha, au Qatar, ainsi qu’au récent Accord conclu au États-Unis d’Amérique, soit exclusivement assurée par la ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, le ministre de la Communication, Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya ainsi que la Cellule de communication de la Présidence.
C’est depuis la semaine dernière que le gouvernement congolais a lancé une campagne de sensibilisation autour de l’Accord de paix signé avec le Rwanda le 27 juin 2025 à Washington, en présence du chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio. Cet accord négocié par les Etats Unis visant non seulement à mettre fin à près de 30 ans de guerre meurtrière dans l’est du Congo et à promouvoir l’intégration économique dans la sous-région des Grands Lacs africains, a été au cœur d’un briefing de presse co-animé par le porte-parole du gouvernement et la ministre des Affaires étrangères.
Cet exercice de recevabilité se veut aussi un cadre de pédagogie autour des enjeux de cet accord critiqué par l’opposition politique congolaise qui dénonce une capitulation et le bradage des ressources minières du pays au prix d’une paix incertaine.
Mont Carmel NDEO