Ce mardi 18 février 2025, RAVINA SHAMDASANI, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, lors d’un point de presse tenu à Kinshasa a accusé le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, d’avoir exécuté des enfants lors de son entrée à Bukavu, capitale du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes et de violations des droits de l’homme dans la région.
La ville de Bukavu a récemment été prise par les rebelles du M23, qui ont avancé sans résistance significative, provoquant la peur parmi la population. Des témoignages d’habitants rapportent des scènes de chaos, avec des jeunes armés tirant dans toutes les directions et pillant des magasins.
Le gouvernement congolais a reconnu la chute de la ville et a appelé les citoyens à rester chez eux pour éviter d’être pris pour cible. L’ONU et plusieurs pays européens, dont la France, ont exprimé leur préoccupation face à la situation, avertissant que l’offensive pourrait entraîner une guerre régionale plus large.
Les accusations d’exécutions d’enfants par le M23 soulèvent des inquiétudes majeures concernant les violations des droits de l’homme dans la région. Des organisations humanitaires rapportent que des centaines de milliers de personnes ont été déplacées en raison des combats, exacerbant la crise humanitaire.
« Nous avons eu les informations sur la confirmation des cas d’exécutions sommaires d’enfants par le M23 après son entrée dans la ville de Bukavu la semaine dernière. Nous demandons au Rwanda et au M23 de veiller à ce que les droits humains et le droit humanitaire international soient respectés. La situation dans l’est de la République démocratique du Congo se détériore fortement, entraînant de graves abus et des exécutions, notamment d’enfants, il va falloir que ces rebelles du M23 libèrent immédiatement les territoires sous occupations », a déclaré RAVINA SHAMDASANI, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
La MONUSCO, la mission de l’ONU en République démocratique du Congo, a été mise en avant pour son rôle crucial dans la protection des civils, bien que ses opérations soient entravées par les attaques du M23.
La situation à Bukavu est alarmante, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la population civile. L’ONU et la communauté internationale doivent agir rapidement pour mettre fin aux violences et protéger les droits des enfants et des civils dans cette région en crise.
Signalons que, le secrétaire général de l’ONU, ANTONIO GUTERRES, avait récemment souligné l’importance de respecter la souveraineté de la République démocratique du Congo et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. La France a demandé le retrait du soutien rwandais au M23, menaçant de sanctions si la situation ne s’améliore pas.
HERVE KABWATILA