La Mission conjointe d’observation électorale de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo-Église du Christ du Congo (MOE CENCO-ECC), a procédé lundi 17 juin 2024 au Centre Interdiocésain de Kinshasa, à la publication du rapport du cycle électoral 2019-2023.
Ce rapport, qui a été transmis au préalable à la hiérarchie de la CENI, jeudi 13 juin 2024, fait état des opérations électorales au regard du contexte ayant prévalu avant et pendant la mise en œuvre des activités de la Commission électorale Nationale Indépendante.
Le contenu de ce rapport livré par le Révérend Eric NSENGA, Secrétaire général de l’ECC, retrace les contours des opérations d’identification et enrôlement des électeurs aux jours de différents scrutins directs et indirects, en passant par la campagne électorale avant d’aboutir aux contentieux qui en ont découlé.
Le 2e Vice-Président de la Centrale Électorale, Didi MANARA LINGA, qui a représenté le numéro un de cette l’institution d’appui à la démocratie, a souligné que ce rapport a essentiellement énuméré plus d’écueils rencontrés et autres défis auxquels la CENI à fait face, tout en oubliant les efforts fournis pour organiser les scrutins dans le délai constitutionnel.
« C’est un rapport qui est principalement orienté vers les difficultés et les défis rencontrés et ne souligne pas suffisamment les efforts de la CENI afin de les surmonter. La bonne foi, les réalisations et les innovations de la CENI sont mises à mal. Ce rapport est une liste des ratés qui ne sont toujours pas du fait de la CENI et ne présente aucun élément comparatif des cycles antérieurs afin de souligner les progressions et les régressions. Ce rapport omet sciemment de souligner les innovations (Applications, Centre Bosolo…) mises en œuvre en vue d’améliorer ce cycle électoral. Ce rapport donne l’impression que rien n’a marché pour revenir à la case de départ et faire croire aux différents bailleurs de fonds que le chemin est encore long vers des élections de meilleure qualité. Ce rapport prête à la CENI des pouvoirs qu’elle n’a pas, telle que la sécurisation du processus électoral qui elle dépend du Gouvernement », a indiqué Didi MANARA LINGA.
Et de renchérir :
« Les principaux défis identifiés comprenaient le financement irrégulier affectant le calendrier, les réformes légales et réglementaires (seuil de recevabilité, mesures incitatives pour la participation des femmes comme candidates, etc) ainsi que les influences externes multiples sur les plans économique, social, politique, logistique, sécuritaire, légal, écologique et technologique. De plus, les conditions climatiques et météorologiques ont également impacté la gestion de ce processus électoral. Malgré un démarrage tardif avec une équipe dirigeante installée 28 mois après la fin du mandat précédent, des retards dans le financement, et des défis logistiques considérables, la CENI a réussi à organiser les élections dans les délais constitutionnels. Elle a travaillé avec rigueur et transparence pour restaurer sa crédibilité, sérieusement compromise lors des cycles précédents, et regagner la confiance des parties prenantes. La CENI a procédé à l’identification et l’enrôlement des électeurs en seulement quatre mois contrairement au cycle passé. Cette prouesse est à saluer et le rapport de la MOE CENCO-ECC a décidé de l’occulter. Certes, la question des cartes défectueuses s’est révélée mais là encore, la CENI a réagi avec promptitude et professionnalisme en octroyant les duplicatas et a permis à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales avec une carte défectueuse de voter le 20 décembre 2023 », a soutenu le 2e Vice-Président.
Signalons qu’à la suite des propos du représentant du 2eme Vice-président de la CENI, le Secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien N’SHOLE a fait des recommandations aux trois principales institutions du pays, notamment le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement pour ne pas retomber dans des errements du passé et améliorer, dans le futur, le processus électoral congolais.
BLAISE BAYOMBO
Rapport du cycle électoral 2019-2023 de la MOE CENCO-ECC : « La bonne foi, les réalisations et les innovations de la CENI sont mises à mal » (Didi MANARA)
La Mission conjointe d’observation électorale de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo-Église du Christ du Congo (MOE CENCO-ECC), a procédé lundi 17 juin 2024 au Centre Interdiocésain de Kinshasa, à la publication du rapport du cycle électoral 2019-2023.
Ce rapport, qui a été transmis au préalable à la hiérarchie de la CENI, jeudi 13 juin 2024, fait état des opérations électorales au regard du contexte ayant prévalu avant et pendant la mise en œuvre des activités de la Commission électorale Nationale Indépendante.
Le contenu de ce rapport livré par le Révérend Eric NSENGA, Secrétaire général de l’ECC, retrace les contours des opérations d’identification et enrôlement des électeurs aux jours de différents scrutins directs et indirects, en passant par la campagne électorale avant d’aboutir aux contentieux qui en ont découlé.
Le 2e Vice-Président de la Centrale Électorale, Didi MANARA LINGA, qui a représenté le numéro un de cette l’institution d’appui à la démocratie, a souligné que ce rapport a essentiellement énuméré plus d’écueils rencontrés et autres défis auxquels la CENI à fait face, tout en oubliant les efforts fournis pour organiser les scrutins dans le délai constitutionnel.
« C’est un rapport qui est principalement orienté vers les difficultés et les défis rencontrés et ne souligne pas suffisamment les efforts de la CENI afin de les surmonter. La bonne foi, les réalisations et les innovations de la CENI sont mises à mal. Ce rapport est une liste des ratés qui ne sont toujours pas du fait de la CENI et ne présente aucun élément comparatif des cycles antérieurs afin de souligner les progressions et les régressions. Ce rapport omet sciemment de souligner les innovations (Applications, Centre Bosolo…) mises en œuvre en vue d’améliorer ce cycle électoral. Ce rapport donne l’impression que rien n’a marché pour revenir à la case de départ et faire croire aux différents bailleurs de fonds que le chemin est encore long vers des élections de meilleure qualité. Ce rapport prête à la CENI des pouvoirs qu’elle n’a pas, telle que la sécurisation du processus électoral qui elle dépend du Gouvernement », a indiqué Didi MANARA LINGA.
Et de renchérir :
« Les principaux défis identifiés comprenaient le financement irrégulier affectant le calendrier, les réformes légales et réglementaires (seuil de recevabilité, mesures incitatives pour la participation des femmes comme candidates, etc) ainsi que les influences externes multiples sur les plans économique, social, politique, logistique, sécuritaire, légal, écologique et technologique. De plus, les conditions climatiques et météorologiques ont également impacté la gestion de ce processus électoral. Malgré un démarrage tardif avec une équipe dirigeante installée 28 mois après la fin du mandat précédent, des retards dans le financement, et des défis logistiques considérables, la CENI a réussi à organiser les élections dans les délais constitutionnels. Elle a travaillé avec rigueur et transparence pour restaurer sa crédibilité, sérieusement compromise lors des cycles précédents, et regagner la confiance des parties prenantes. La CENI a procédé à l’identification et l’enrôlement des électeurs en seulement quatre mois contrairement au cycle passé. Cette prouesse est à saluer et le rapport de la MOE CENCO-ECC a décidé de l’occulter. Certes, la question des cartes défectueuses s’est révélée mais là encore, la CENI a réagi avec promptitude et professionnalisme en octroyant les duplicatas et a permis à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales avec une carte défectueuse de voter le 20 décembre 2023 », a soutenu le 2e Vice-Président.
Signalons qu’à la suite des propos du représentant du 2eme Vice-président de la CENI, le Secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien N’SHOLE a fait des recommandations aux trois principales institutions du pays, notamment le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement pour ne pas retomber dans des errements du passé et améliorer, dans le futur, le processus électoral congolais.