Plus de 3 200 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, selon le dernier rapport couvrant la période du 1er au 30 juin 2025 du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Au moins 3 207 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère (MAS) ont été pris en charge dans les Unités Nutritionnelles Thérapeutiques Ambulatoires (UNTA) de la province du Nord-Kivu.
Ce document, indique que, 67 188 enfants de moins de cinq ans ont été dépistés au cours de cette période. Parmi eux, 1 665 cas de MAS et 2 298 cas de malnutrition aiguë modérée (MAM) ont également été admis dans des unités de traitement spécialisées.
Pour répondre aux causes sous-jacentes de la malnutrition, plus de 7 500 personnes ont été sensibilisées aux bonnes pratiques de l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE). En parallèle, 22 acteurs de la nutrition ont été formés à l’engagement communautaire dans le cadre d’un programme mis en œuvre par l’UNICEF en partenariat avec les clusters Nutrition, Éducation et EHA (Eau, Hygiène et Assainissement).
Le Nord-Kivu reste l’un des épicentres de la crise humanitaire dans la région des Grands Lacs. Les affrontements entre groupes armés et forces loyalistes continuent de provoquer des déplacements massifs, exposant les populations — en particulier les femmes et les enfants — à une insécurité alimentaire et sanitaire aiguë. La situation reste critique et appelle à un soutien international accru.
Le rapport souligne également que, le retrait de certains partenaires humanitaires dans plusieurs zones de santé. L’ONG Save the Children International (SCI) s’est retirée des zones de Rutshuru, Kamango et Karisimbi, tandis que MEDAIR a quitté celles de Pinga, Masisi, Katoyi et Itebero. Ces désengagements laissent des vides humanitaires préoccupants et nécessitent une mobilisation urgente de nouveaux partenaires.
GRACE DIOMI