Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a précédé ce vendredi 15 septembre 2023, au dépôt de projet de Loi des finances exercice 2024, chiffré à 40.463 milliards de francs congolais (plus de 16 milliards USD), au bureau de l’Assemblée nationale.
Se confiant à la presse après cet exercice, le premier ministre de la RDC a fait savoir qu’il y a un accroissement de 24,7٪ par rapport au budget 2023 chiffré à 32.457 milliards de francs congolais.
«Je mentionne d’abord ici que l’obligation constitutionnelle selon l’article 126 alinéa 3 demande au gouvernement de la République de déposer le projet de budget au plus tard le 15 septembre de chaque année. Dans le cas précis, trois rendez-vous pris par le gouvernement que je dirige, 15 septembre 2021, 15 septembre 2022 et aujourd’hui 15 septembre 2023, nous venons de présenter le budget dans le délai constitutionnel. Je voudrais mentionner que pour celui-ci, il est déposé à hauteur de 40.463 milliards de francs congolais, est en hausse de 24,7٪ par rapport à l’exercice budgétaire 2023 chiffré à 32.457 milliards de francs congolais. Ici je reviens aux priorités qui nous ont toujours été assignées par le Président de la République en ce qui concerne ces questions budgétaires et là où nous devons plus mettre un accent sur les attentes de la population. Nous avons bien sûr le secteur de la défense qui, lui sans cesse demande à ce que nous puissions y mettre plus de moyens, donc un accroissement par rapport aux fonds du secteur de la défense» a indiqué le premier ministre Sama Lukonde.
Et d’ajouter:
«Nous avons également deux autres secteurs qui viennent immédiatement après, il s’agit de la gratuité de l’enseignement qui doit se poursuivre, qui a déjà porté ses fruits et qui demande à ce que nous puissions mettre encore de moyens, c’était près de 6 millions d’élèves qui ont bénéficié de cette gratuité. Donc on veut chaque jour que ces chiffres puissent augmenter. Dans le secteur de la santé qui est notre troisième priorité, nous avons pensé aussi à la question de la couverture santé universelle avec cette innovation de la gratuité de la maternité et le suivi post-accouchement. Nous avons alloué suffisamment de moyens, pour poursuivre ce programme qui est aussi une obligation constitutionnelle comme celle de la gratuité de l’enseignement. Nous allons poursuivre les réformes, la diversification de l’économie en mettant de moyens à l’agriculture, à la pêche et l’élevage mais aussi à l’industrie avec les nouvelles zones économiques spéciales et de garder un accent sur ce qui des infrastructures. Vous savez que nous sommes engagés sur le programme de 145 territoires, et tous les jours aujourd’hui maintenant avec les assignations précises sur les routes de desserte agricole avec le ministère du développement rural, nous avons la garantie d’avoir de moyens dans ces investissements. On parle de 54٪ en plus par rapport aux investissements, et nous voulons nous assurer que dans les autres secteurs des reformes dans lesquelles nous nous sommes lancés notamment la modernisation de notre administration publique ou tous les jours nous devons avoir plus d’inclusion salariale, l’amélioration de condition salariale de nos fonctionnaires, mais aussi cette poursuite qui se fait dans la réforme de l’identification et la maitrise de la masse salariale » a-t-il fait savoir.
Rappelons que, c’est pour la troisième fois consécutive que le Chef du gouvernement congolais Jean-Michel Sama Lukonde dépose le projet de Loi des finances dans le délai constitutionnel.
BLAISE BAYOMBO