Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a au cours de la 54eme réunion du conseil des ministres après avoir épuisé la matière à l’ordre du jour en off, souhaité bonne chance avec sourire aux membres du gouvernement SUMINWA en présence de l’actuelle Première Ministre. Des mots qui annoncent la composition imminente du gouvernement d’ouverture d’union nationale.
Plusieurs semaines après que les consultations politiques conduites par le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, Désiré-Casimir Kolongele Eberande, en vue de former un gouvernement d’union nationale se sont achevées, jusqu’ici, rien ne se voyait de sitôt à l’horizon.
L’objectif affiché par le président Félix Tshisekedi était de parvenir à un consensus permettant la formation d’un gouvernement inclusif, capable de répondre aux défis politiques, économiques et surtout sécuritaires du pays avec l’occupation des grandes villes des provinces du Nord et du Sud-Kivu par les rebelles de l’AFC/M23.
Alors que, lors des consultations politiques, les leaders de l’opposition, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga ont boycotté l’initiative présidentielle, en plaidant plutôt pour l’initiative des Églises (CENCO et ECC) qui prônent un « pacte pour la paix », un dialogue politique interne, dont ne veut pas Félix Tshisekedi, Muzitu et Fayulu ont fini par rejoindre le camp au pouvoir prétextant qu’il faut sauver le pays de la balkanisation.
Du côté du camp de Joseph Kabila qui est déjà poursuivi pour sa collusion supposée avec les rebelles du M23. C’est véritable radicalisation de toutes les initiatives du pouvoir en place.
Le possible gouvernement d’union nationale, qui pourrait se transformer en simple remaniement, devrait permettre à Felix Tshisekedi de faire le ménage au sein de son exécutif et rééquilibrer les poids politiques.
JAMES KABWE