L’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange a décidé de briser le silence. Il va prendre la parole ce vendredi 23 mai 2025, pour s’adresser à la Nation congolaise. C’est l’annonce faite par sa chargée de communication, Barbara Nzimbi.
Cette prise de parole intervient dans un contexte de vives tensions politiques marquées par les confrontations plus ou moins directes entre le régime Tshisekedi et le précédent, avec comme point d’orgue l’autorisation des poursuites judiciaires contre l’ancien Président de la République, Joseph Kabila.
Soupçonné des infractions graves liées aux « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, à la haute trahison, ainsi qu’à sa participation à un mouvement insurrectionnel », le Sénat a donné son feu vert à l’auditeur général des forces armées de la République démocratique du Congo pour poursuivre Joseph Kabila.
Le vote a lieu lors de la plénière du 22 mai après que la commission spéciale mise en place a suggéré au Sénat de lever les immunités de celui qui a obtenu le statut de sénateur à vie, de part sa position d’ancien Chef de l’Etat.
Dès lors, cette action ouvre la voie à des poursuites judiciaires à son encontre alors que la crise sécuritaire s’accentue dans l’est du pays et l’appel à l’unité et à la cohésion nationale retentit.
Ces dernières semaines, plusieurs actions ont été initiées d’abord contre le parti de Joseph Kabila, PPRD et ses cadres, ensuite contre ses proches collaborateurs en l’occurrence, Martin Kabwelulu, ancien ministre des Mines, arrêté par les services de renseignement et détenu aux locaux du Conseil National de Cyberdéfense. A cette liste, s’ajoute Pierre Banywesize, ancien directeur de la sécurité rapprochée de Joseph Kabila interpellé par les mêmes services.
Cette allocution adressée à la Nation, la première depuis son départ du pouvoir, parait une réponse directe aux récents événements.
Mont Carmel Ndeo