Le Chef du gouvernement congolais Jean-Michel Sama Lukonde a présidé le jeudi 1ᵉʳ février 2024 à l’Hôtel du Fleuve à Kinshasa, la cérémonie solennelle de remise des brevets aux commissaires aux comptes, nommés au sein des établissements publics en octobre de l’année dernière.
Prenant la parole pour la circonstance, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a souligné que la nomination des commissaires aux comptes au sein des établissements publics constitue l’aboutissement d’un processus déjà enclenché par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.
Le Chef de l’exécutif national a également indiqué que la fonction du commissaire aux comptes ne peut être exercée en République démocratique du Congo, que par un expert-comptable inscrit au tableau de l’Ordre.
« C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole à cette cérémonie de remise des brevets aux Commissaires aux comptes ayant participé au séminaire de formation et de renforcement des capacités organisé conjointement en décembre dernier par la Primature et l’Inspection générale des Finances après leur nomination en octobre 2023. Dans la mise en place des animateurs des organes de gestion des établissements publics, à savoir les Conseil d’Administration et les directions générales, œuvrant en collège pour un mandat de 5 ans non renouvelable, les commissaires aux comptes qui ont principalement comme tâche, la surveillance, le contrôle des opérations financières des établissements publics, conformément à l’administration en vigueur en la matière, notamment la loi numéro 08/009 du 7 juillet 2008 portant disposition générale applicable des établissements publics, ont un rôle indéniable dans la bonne gouvernance et dans la redynamisation du modèle d’évaluation de la performance aussi bien des établissements publics et des entreprises du portefeuille. C’est pourquoi, il était devenu nécessaire, voire impérieux de réhabiliter cet organe de contrôle et de combler les vides qui régnaient, dans la majeure partie des établissements publics, notamment ceux créés subséquemment à la réforme des entreprises du portefeuille d’État de 2008, laquelle réforme a transformé certaines entreprises publiques en établissements publics. S’agissant d’ailleurs des établissements publics issus de ladite transformation, les dernières nominations des commissaires aux comptes, remontaient à mai 2006, à la signature des décrets, présidentiels 06/086 du 24 mai 2006. Et donc, de 2006 à octobre 2023, ces commissaires aux comptes ont exercé un mandat de 17 ans au lieu de cinq ans non renouvelable. C’est pourquoi, il était plus que nécessaire de remédier à cette situation, qui était irrégulière, sans compter que certains de ces établissements publics, anciens ou nouveaux, n’avaient pas ou plus de commissaires aux comptes » a déclaré le premier ministre congolais.
Et d’ajouter:
« Comme je l’ai souligné au début de mon propos, j’ai procédé, en date du 27 octobre 2023, à la nomination des commissaires aux comptes au sein des établissements publics. Pour certains établissements publics, cet organe de contrôle vient d’être mis en place pour la première fois. Ce qui constitue une nouvelle donne, une autre manière de fonctionner des organes de nos établissements. Et pour les autres, c’est un renouvellement pur et simple après tant d’années d’exercice. Je tiens à mentionner ici que les commissaires aux comptes actuellement nommés font partie d’une corporation professionnelle, en l’occurrence, l’Ordre national des experts-comptables, en sigle ONEC. En effet, depuis la promulgation de la loi N° 15/002 du 2 février 2015, portant création et organisation de l’ordre national des experts-comptables, telle que modifiée par la loi N° 18-017 du 9 juillet 2018, la fonction du commissaire aux comptes ne peut plus être exercée, en République démocratique du Congo, que par un expert-comptable inscrit au tableau de l’Ordre » a-t-il fait savoir.
Le Chef du Gouvernement a terminé son allocution en remerciant l’Inspection générale des Finances et le Conseil national de l’ordre des experts-comptables pour leur collaboration, dans l’optique d’améliorer la gestion des finances publiques.