La ville de Kinshasa pourrait bientôt être privée de l’un de ses principaux moyens de transport en commun. En effet, les cadres de Transco ont récemment annoncé qu’elle envisagerait l’arrêt de la circulation de ses bus. Cette décision fait suite à une lettre adressée par COBIL SA au Vice-Premier Ministre, en charge de l’Économie, signalant une situation financière critique. Cette correspondance que notre rédaction a lu depuis le cabinet du vice premier ministre, est assez alarmante.
Selon COBIL, la dette de Transco envers la société avoisinerait aujourd’hui 8 millions de dollars, une somme qui menace désormais la stabilité financière de l’entreprise. COBIL alerte sur le fait que, si cette situation persiste, elle pourrait se retrouver dans une impasse financière qui l’obligerait à interrompre ses approvisionnements, entraînant ainsi un défaut de paiement.
Pour les habitants de Kinshasa, qui dépendent en grande partie de Transco pour leurs déplacements quotidiens, l’arrêt des bus aurait des conséquences désastreuses. La cessation des activités de Transco pourrait engendrer des perturbations majeures, voire des troubles sociaux, dans la capitale et ses périphéries. Les Kinois, déjà confrontés à de nombreux défis, risqueraient d’être encore plus pénalisés dans leurs déplacements quotidiens, compliquant l’accès au travail, aux écoles et aux marchés.
Les syndicats de Transco ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme. Ils en appellent au gouvernement pour qu’il intervienne rapidement afin de régler, même partiellement, les dettes accumulées. Ils reconnaissent que, malgré les retards de paiement récurrents, COBIL n’a jamais cessé de fournir les produits pétroliers nécessaires pour maintenir les bus en circulation. Cette loyauté de COBIL envers Transco est saluée par les travailleurs, qui souhaitent désormais que l’État prenne ses responsabilités pour éviter un effondrement complet du service.
Face à cette situation urgente, il est impératif que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour aider Transco et COBIL à trouver une solution durable. Faute de quoi, Kinshasa pourrait être plongée dans une crise de transport sans précédent, avec des répercussions sociales difficiles à contenir.