Le gouvernement congolais, à travers un communiqué du ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), dirigé par la ministre Marie-Thérèse Sombo Ayanne Safi Mukuna, a exprimé une opposition catégorique aux récentes mesures imposées par la coalition rebelle M23/AFC concernant la gestion des établissements d’enseignement supérieur dans les territoires sous son contrôle au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Selon le numéro un de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ces décisions sont illégales, désastreuses et dangereuses, estimant qu’elles visent à désarticuler le système éducatif national et à le soumettre à des logiques de contrôle illégitime.
Ce communiqué du ministère de l’ESU a indiqué également que, la rupture des liens administratifs et pédagogiques avec le ministère de l’ESU à Kinshasa, la désignation d’une conseillère du gouverneur rebelle comme responsable régionale de l’enseignement supérieur, la prise en main des frais de scolarité par les autorités rebelles locales, la création d’une commission parallèle de validation académique placée sous leur autorité. En réponse, Kinshasa a réaffirmé sa position intransigeante.
La ministre insiste également sur la nécessité de préserver l’unité et l’intégrité du système éducatif congolais, rappelant que « la formation de la jeunesse estudiantine ne peut en aucun cas se conjuguer avec les incohérences dictées par des intérêts partisans ». Elle souligne également les efforts d’harmonisation en cours à l’échelle régionale, appelant à ne pas faire dériver l’enseignement supérieur congolais « à contre-courant ».
Sur le terrain, les établissements publics d’enseignement supérieur installés dans les zones contrôlées par le M23/AFC sont pris en étau. Ils font face à une double contrainte : obéir aux injonctions des rebelles tout en restant alignés avec les normes de Kinshasa. Cette situation alimente une confusion croissante, notamment sur les questions des frais académiques, de l’organisation des examens, de la délivrance des diplômes ou encore de la reconnaissance des cursus.
A savoir que, le gouvernement lance également un appel pressant à la communauté internationale en charge de l’éducation et des droits humains à se saisir de ces dérives inquiétantes.
Il sied de noter que ces mesures émanent d’une réunion tenue entre des représentants du M23/AFC et les présidents des conférences des chefs d’établissements de l’ESU dans les zones occupées. Parmi les décisions annoncées.
GRACE DIOMI