À Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le Général-Major Ephraïm Kabi Kiriza, commandant de la Garde Républicaine (GR) a tenue mercredi, une causerie morale suivie d’une parade militaire aux différentes unités combattantes.
Si cette activité se tient régulièrement, c’est pourtant le contexte et la symbolique qui ont changé. A la « Place de la loyauté », au camp militaire colonel Tshatshi, c’est dans un conxte marqué par le discours « menaçant » de l’ancien président Joseph Kabila, que le commandant de la GR prend la parole.
« Celui qui aime la patrie ne peut jamais comploter pour sa balkanisation. Il ne peut pas être acheté par des politiciens véreux en mal de positionnement », a-t-il toné d’entrée de jeu.
Dans son discours, le numéro 1 de la GR a mobilisé ses troupes au respect de leur serment rappelant la devise des Forces armées (FARDC) : « Ne jamais trahir le Congo ». Il a affirmé que « le salaire de la trahison, c’est la mort parce que la patrie ne pardonne jamais le traitre ».
Évoquant particulièrement les missions confiées à cette unité de l’armée nationale entre autres; assurer la garde et la protection du Chef de l’Etat et de sa famille ainsi que de ses hôtes de marque ; la sécurité des biens et des installations présidentiels, Ephraïm Kabi Kiriza a insisté sur la loyauté au Chef de l’Etat.
« Notre slogan en tant que Garde républicaine est de garder toujours notre Président en vie. Cela veut dire que nous sommes prêts à mourir pour lui et pour la patrie. C’est une obligation », a-t-il martelé.
Le commandant de la GR a demandé que soit dénoncé tout mouvement visant à nuire au Chef de l’Etat et à l’intégrité territoriale du pays.
« Je défie qui que ce soit: le Président Félix Tshisekedi arrivera à la fin de son mandat. Nous allons remplir notre devoir constitutionnel jusqu’au bout. Les recrutements sournois ne passeront pas par la GR », a-t-il averti.
« Entraînez-vous ! Préparez-vous ! Nous devons rester debout pour parer à toute éventualité », a-t-il alerté.
Dans adresse à la Nation le 23 mai dernier, Kabila qui a dirigé la RDC de 2001 à janvier 2019 a sévèrement critiqué la formation des militaires congolais la qualifiant de « bâclée ».
Il a accusé l’administration Tshisekedi d’avoir substitué l’armée nationale, instrument de préservation de l’indépendance nationale et de l’intégrité territoriale, à des bandes de mercenaires, des groupes armés, des milices tribales et des forces armées étrangères qui ont, non seulement montré leurs limites, mais aussi enfoncé le pays dans un chaos indescriptible.
L’ancien Président a indiqué que le pouvoir de Kinshasa a sous-traité le maintien de l’ordre public aux groupes armés tout en faisant de l’armée le bouc émissaire de la débâcle sur la ligne de front.
Mont Carmel Ndeo