Les écoles conventionnées catholiques ne conserveront pas les filles enceintes dans leurs établissements. C’est la réponse de la Commission Épiscopale pour l’Éducation Chrétienne et de la Coordination Nationale des Écoles Conventionnées Catholiques au ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté.
Dans une note adressée aux coordinateurs provinciaux, diocésains et conseillers résidents des Écoles Conventionnées Catholiques, l’Abbé Emmanuel Bashiki souligne l’importance du respect de la moralité et de la discipline des élèves en matière de mœurs, conformément à l’article 5 de leur convention.
« D’une part, cette disposition du Secrétaire Général, dont vous me faites mention, ne peut s’appliquer aux Écoles Conventionnées Catholiques, en vertu des articles 1, 2 et 3 dudit Accord », indique-t-il dans cette note, précisant qu’aucune copie n’a été envoyée au coordinateur national des écoles conventionnées catholiques.
« D’autre part, comme vous le constatez, le secrétaire général est conscient que sa lettre ne concerne pas les Écoles Conventionnées Catholiques. C’est pourquoi il n’a pas jugé nécessaire d’adresser une copie au coordinateur national, qui, par conséquent, n’est pas concerné », ajoute-t-il.
Néanmoins, l’Église catholique avertit que tout cas signalé sera orienté vers les écoles gérées par l’État.
« Si une élève tombe enceinte, veuillez l’orienter vers les établissements concernés, auprès des gestionnaires auxquels le secrétaire général s’adresse. J’espère ne pas avoir à traiter des cas de grossesse parmi les élèves, afin de garantir un maintien éthique dans le système éducatif », écrit l’Abbé Emmanuel Bashiki.
Dans une circulaire datée du 14 juillet, Alexis Yoka, secrétaire intérimaire au ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, a ordonné le maintien des filles enceintes dans les établissements scolaires.
Il a expliqué que les abandons scolaires liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir des filles et renforcent les inégalités.
« Le ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté considère qu’il n’existe aucune justification pour exclure les filles enceintes du système éducatif, dès lors qu’elles n’ont pas manifesté le souhait de quitter l’école », a-t-il déclaré, précisant que cette mesure s’inscrit dans le cadre des engagements nationaux et internationaux en faveur de l’éducation inclusive et de l’égalité de genre.
« Il est impératif de garantir à toutes les élèves, y compris celles enceintes, l’accès et le maintien dans le système éducatif. Pour ce faire, tout établissement scolaire doit faciliter le maintien des élèves enceintes sans exigence administrative ou scolaire discriminatoire, et aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d’une grossesse », a-t-il martelé.
Mont Carmel NDEO