Selon la note de conjoncture économique publiée par la Banque centrale du Congo (BCC), les Régies financières de la République démocratique du Congo (RDC) ont mobilisé, au cours du premier trimestre 2025, des recettes publiques s’élevant à 5.723,3 milliards de francs congolais (CDF), équivalant à environ deux milliards de dollars américains (USD). Ce chiffre représente un taux de réalisation impressionnant de 109,1 % par rapport aux prévisions initiales.
Les données fournies par la BCC révèlent que les recettes de l’État, combinées aux dons, ont largement dépassé les attentes, témoignant d’une dynamique positive dans la collecte des ressources publiques. Ce résultat encourageant pourrait être attribué à des efforts accrus en matière de fiscalité et à une meilleure gestion des ressources par les autorités congolaises.
Cependant, la situation des dépenses de l’État soulève des préoccupations. Alors que le montant prévisionnel des dépenses était fixé à 5.969,2 milliards de CDF, les dépenses exécutées ont atteint 7.470,8 milliards de CDF, affichant un taux d’exécution de 125,2 %. Cette situation indique un dépassement significatif des dépenses par rapport aux prévisions, ce qui pourrait avoir des implications sur la gestion budgétaire à long terme.
Les experts économiques s’interrogent sur la durabilité de cette dynamique de recettes et sur les mesures à prendre pour maîtriser les dépenses publiques. La nécessité d’une gestion rigoureuse des finances publiques est plus que jamais d’actualité, alors que le pays cherche à stabiliser son économie et à favoriser un développement durable.
La BCC, dans sa note, souligne l’importance de continuer à renforcer les capacités de collecte des recettes tout en veillant à une utilisation efficace des fonds publics. Les prochaines étapes pour le gouvernement congolais consisteront à équilibrer les recettes et les dépenses afin d’assurer une croissance économique stable et inclusive.
En conclusion, bien que les résultats du premier trimestre 2025 soient encourageants en matière de recettes, la RDC doit faire face à des défis importants en matière de gestion des dépenses pour garantir la viabilité de son économie à long terme.
HERVÉ KABWATILA