Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani a clarifié la position du gouvernement sur le rôle réservé à l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, dans le processus de résolution de la crise sécuritaire et humanitaire dans l’est du pays.
Lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, ce membre du gouvernement a déclaré qu’aucun traitement particulier n’est prévu pour le sénateur à vie.
« Nous n’attendons rien de Joseph Kabila », a affirmé le chef de la Territoriale précisant que Joseph Kabila sera pris en charge par l’accord de paix de Doha, négocié directement entre ses hommes ( les rebelles de l’AFC-M23) et le gouvernement congolais.
« Nous ne pensons pas réserver à l’ancien Président Joseph Kabila un traitement particulier », a martelé Jacquemain Shabani.
Cette position du ministère de l’Intérieur et Sécurité corrobore celle exprimée en mars 2025 par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner en séjour à Johannesburg.
Elle avait affirmé qu’aucun rôle n’était prévu à ce stade pour l’ancien président Joseph Kabila dans les efforts en cours pour résoudre la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
« Il n’y a pour l’instant aucun rôle prévu, à l’heure où nous parlons, dans les efforts en cours et dans la recherche d’une solution à la crise. Quand on vit dans une démocratie, quand on choisit l’alternance au pouvoir, alors on choisit aussi d’avoir d’anciens présidents. Parfois ils sont plus présents, parfois ils sont actifs. Nous vivons avec cette réalité, tout comme ces anciens présidents doivent vivre avec l’héritage de leurs réussites ou de leurs échecs », avait déclaré lors d’une conférence de presse en Afrique du Sud.
Joseph Kabila qui s’est installé depuis fin mai, à Goma, une ville contrôlée par les rebelles de l’AFC-M23 est accusé de « trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel ».
Dans la foulée, les services de sécurité ont perquisitionné les propriétés privées de l’ancien Président de la RDC notamment ses résidences de Kingakati à Kinshasa, et Kashamata à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.
Mont Carmel NDEO