Alors que les négociations entre le gouvernement congolais et l’Alliance Fleuve Congo, une coalition de groupes armés dont le M23 progressent positivement, la RDC et le Rwanda vont signer ce vendredi 25 avril, une déclaration de principes.
Selon les informations officielles, la cérémonie qui réunira la ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, au Département d’État sera présidée par le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.
« Le secrétaire Rubio organise une cérémonie de signature de la Déclaration de principes entre la ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le ministre rwandais des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe au Département d’État », indique l’agenda du chef de la diplomatie américaine.
Une déclaration de principes entre États est un accord non contraignant qui énonce les valeurs, objectifs et orientations communes que les États signataires souhaitent partager et promouvoir dans leurs relations mutuelles ou dans un domaine spécifique. C’est un engagement politique plutôt qu’une obligation juridique stricte.
Une déclaration de principes vise généralement à créer une base commune de compréhension et de coopération entre les États. Elle peut servir à clarifier les positions des États sur un sujet important, à définir des normes comportementales communes, ou à exprimer un soutien mutuel pour des objectifs spécifiques.
Le contenu d’une déclaration de principes peut inclure des principes de droit international, des engagements en matière de développement, des objectifs de coopération économique, ou des valeurs concernant les droits humains, par exemple.
La signature de cet engagement intervient dans un contexte d’escalade des tensions politiques entre Kinshasa et Kigali sur fond de la crise sécuritaire dans le Nord et Sud-Kivu, deux provinces de l’est de la RD Congo.
Les relations entre les deux pays ne sont pas au beau fixe depuis l’exhumation du mouvement armé M23 que les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir.
Selon le gouvernement congolais qui s’appuie sur les rapports des experts de l’ONU, le Rwanda a non seulement conçu l’opération militaire menée par le M23 dans le Kivu, mais a également déployé la moitié de son armée (RDF) sur le territoire congolais en violation du principe d’intangibilité des frontières.
Malgré les preuves irréfutables, Kigali n’a jamais reconnu la présence de ses militaires en RDC, mais accuse cependant l’armée congolaise de collaborer avec les FDLR, un groupe armé hostile au régime de Kagame, constitué d’anciens génocidaires.
Depuis lors, les deux pays voisins se regardent en chiens de faïence en dépit de plusieurs tentatives de médiation visant à rétablir les relations diplomatiques rompues.
Mont Carmel Ndeo