Les professionnels des médias congolais veulent jouer leur partition dans toutes les étapes du processus de mise en œuvre de l’accord de paix récemment signé à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Telle est l’essence d’un appel pressant de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) à l’endroit du gouvernement congolais.
« L’UNPC appelle le gouvernement de la République à intégrer les journalistes dans toutes les étapes du processus de mise en œuvre de l’Accord, en tant qu’acteurs clés de l’information et de la pédagogie publique », a lancé son président Kamanda Wa Kamanda dans une déclaration faite à Kinshasa.
Dans cette même sortie, la corporation des journalistes a salué cet accord conclu le 27 juin dernier par les deux pays sous les auspices de hautes autorités américaines en l’occurrence le Secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio et le Conseiller spécial du Président Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos.
« Cet accord marque une étape majeure dans la quête de stabilité, de sécurité et de coopération dans la région des Grands Lacs. Il vise notamment à garantir la fin des hostilités entre les deux États ; promouvoir la neutralisation des groupes armés dans l’Est de la RDC; créer les conditions du retour sécurisé des déplacés et réfugiés; favoriser une coopération économique, sécuritaire et diplomatique fondée sur le respect mutuel », a déclaré le président de l’UNPC soulignant que ledit accord marque une étape majeure vers la stabilité et la coopération régionale.
Face aux enjeux de la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays, l’autorité d’autorégulation des professionnels des médias a insisté sur la responsabilité journalistique dans la couverture de cet accord de paix visant à mettre fin à plus de trois décennies de conflits armés dévastateurs, en promouvant un journalisme de paix, fondé sur l’investigation, l’équité et la responsabilité.
« L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) appelle les journalistes congolais à un traitement rigoureux, éthique et équilibré des enjeux qui y sont liés », indique la même source.
Afin d’assurer une communication institutionnelle « responsable, cohérente et efficiente », la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a instruit pour que toute déclaration relative aux processus de médiation en cours à Doha, au Qatar, ainsi qu’au récent Accord conclu au États-Unis d’Amérique, soit exclusivement assurée par la ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, le ministre de la Communication, Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya ainsi que la Cellule de communication de la Présidence.
Mont Carmel NDEO