Dans la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, tous les regards sont rivés sur les autorités qui s’apprêtent à annoncer, ce lundi 19, de nouvelles mesures pour lutter contre les embouteillages endémiques.
D’un côté, ces mesures répondent aux revendications de la population, mais leur nature suscite une vive polémique avant même l’annonce officielle.
Selon un projet de communiqué issu d’une réunion présidée par le gouverneur de Kinshasa le 15 mai 2025, les véhicules immatriculés avec un chiffre impair à la fin de leur plaque circuleront les jours impairs (lundi, mercredi, vendredi), tandis que ceux avec un chiffre pair circuleront les jours pairs (mardi, jeudi, samedi).
Cette mesure fait débat dans un pays où le transport en commun est presque inexistant. La Société de transports du Congo (TRANSCO), autrefois fleuron du secteur, peine à desservir une capitale congolaise comptant environ 18 millions d’habitants, ce qui permet aux transporteurs privés d’augmenter les tarifs en violation de la grille tarifaire établie par le gouvernement provincial.
En plus de la régulation de la circulation selon les plaques d’immatriculation, l’Hôtel de ville envisage également d’interdire la circulation des poids lourds transportant des matériaux de construction et des boissons avant 22 heures et après 5 heures du matin.
Ces mesures, une fois annoncées, s’ajouteront à tant d’autres qui se sont montrées inefficaces. Il s’agit notamment de la circulation alternée selon les heures dites de « pointe ».
Mont Carmel Ndeo