Ce lundi 14 avril 2025, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a repris le procès très médiatisé opposant le parquet militaire aux sept policiers de l’escorte de la Première ministre Judith Suminwa. Ces derniers sont poursuivis pour l’homicide du policier de circulation routière Fiston Kabeya, survenu dans des circonstances controversées.
Les accusés, qui comprennent le Commissaire supérieur adjoint Olivier Kanza, le Commissaire supérieur adjoint Banga Ngajole, le Sous-commissaire Michel Yalala, le sous-commissaire adjoint Mangela Mbendau, le sous-commissaire adjoint Libendele Kayindu, le brigadier en chef Sangwa Mulangi et l’Agent Theo Kabongo, sont au cœur d’une affaire qui soulève des questions sur l’usage de la force par les forces de l’ordre en République démocratique du Congo.
Le drame s’est produit lors d’une opération de sécurité impliquant l’escorte de la Première ministre, où Fiston Kabeya, un policier de circulation, a été abattu. Les circonstances exactes de cet incident restent floues, et les familles des victimes ainsi que l’opinion publique attendent des réponses claires sur les événements qui ont conduit à cette tragédie.
Le procès, qui a débuté il y a plusieurs mois, a été suspendu à plusieurs reprises, suscitant des inquiétudes quant à la transparence et à l’impartialité de la justice militaire. Les avocats de la défense plaident pour l’acquittement de leurs clients, arguant que les policiers agissaient dans le cadre de leurs fonctions et que l’incident était le résultat d’une confusion sur le terrain.
De son côté, le parquet militaire a réaffirmé sa détermination à faire la lumière sur cette affaire, soulignant l’importance de rendre des comptes pour les actes de violence commis par des agents de l’État. La reprise du procès est donc attendue avec une attention particulière, tant par les médias que par les organisations de défense des droits de l’homme.
Les audiences se poursuivront dans les jours à venir, et la Cour militaire devra trancher sur la culpabilité ou l’innocence des accusés, tout en tenant compte des implications plus larges de cette affaire sur la confiance du public envers les forces de l’ordre en République démocratique du Congo.
HERVÉ KABWATILA