Dans un rapport du ministère de la santé rendu public le jeudi 13 juillet 2023 renseigne que la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré entre janvier et juin 2023 plus de 5.236 cas Monkeypox de variole du singe dont 229 décès.
Ces cas ont été notifiés dans 155 zones de santé sur les 519 que compte le pays (29%). Ces zones de santé touchées sont situées dans 17 provinces sur les 26 (65%).
« Il s’agit de tous ces cas de cette épidémie de Monkeypox enregistrés depuis le début de l’année jusqu’au 25 juin 2023. En termes de cumul de cas notifiés depuis le début de cette année, la division provinciale de la Santé (DPS) de l’Equateur a notifié le plus grand nombre de cas, soit 1.545 (31% de cas). L’Equateur a aussi notifié le plus grand nombre de décès, soit 108 (une létalité de 6,9%). La tranche d’âge de 5 à 15 ans (31,86%) est la plus touchée. Il est constaté plus de décès dans la tranche d’âge des enfants de 5 à 15 ans (33,58%) », A précisé le rapport.
Le système de gestion de l’incident Monkeypox se dit buter à plusieurs défis qui sont notamment la progression de la maladie dans le pays, l’absence de kits de prise en charge, une faible détection des cas aussi bien clinique que biologique, une faible implication de la communauté dans la lutte contre le Monkeypox, et une faible implication des autres secteurs dans la lutte.
Le Monkeypox, aussi appelé la variole du singe, est une maladie initialement présente chez l’animal, notamment chez des rongeurs en Afrique, et qui circule désormais chez l’être humain. On parle ainsi de zoonose émergente. Cette maladie se présente comme une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et une létalité plus faible (nombre de morts sur le nombre de personnes atteintes).
Le virus de la variole du singe est un virus à ADN double brin (environ 200 kilobases), de la famille des Poxviridés et du genre Orthopoxvirus.
Selon la source, la variole du singe est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain. La variole du singe se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. D’après une étude publiée en 2021 par l’Institut Pasteur (France), concernant la variole du singe en République centrafricaine, l’histoire génomique suggère de multiples introductions depuis des réservoirs animaux forestiers.
Signalons que, la variole du singe est moins contagieuse que la variole humaine et entraîne une maladie plus bénigne. La variole du singe se manifeste ainsi généralement par un syndrome fébrile (courbatures, céphalées, fatigue, etc.)
Hervé Kabwatila