Au cours d’un briefing-presse coanimé par le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya, et la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse KAYIKWAMBA Wagner, dimanche 15 décembre 2024 dans la soirée, le numéro 1 du ministère des Affaires étrangères a déclaré que le Conseil de sécurité a pour responsabilité et pour rôle d’être le garant de la paix et de la sécurité internationale.
Dans sa prise de parole la ministre des affaires étrangères Thérèse kayikwamba a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU de procéder aux sanctions après un accord de paix avorté à la suite de l’absence du président rwandais sur la table de négociation ce dimanche 15 décembre à Luanda.
«Nous confrontons cette preuve de refus de la paix au Conseil de sécurité de l’ONU en l’invitant à prendre ses responsabilités. Le Conseil de sécurité a pour responsabilité et pour rôle d’être le garant de la paix et de la sécurité internationale. Quand il y a un pays membre des Nations Unies qui se permet de violer l’intégrité territoriale d’un autre pays membre, il faut qu’il y ait des sanctions», a martelé la Ministre d’État des affaires étrangères KAYIKWAMBA.
Kinshasa a indiqué de tourner son regard vers d’autres alternatives de suite de ce lapin posé par le président rwandais et ses négociateurs. Le porte-parole du gouvernement a renseigné que le gouvernement a pris la décision de rencontrer les experts de l’ONU et les membres du corps diplomatique accrédité en République démocratique du Congo dans le cadre de ce processus pour avoir un échange fort sur le déroulé de ce dernier épisode.
« Nous n’allons pas nous lasser de rappeler aux membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité, qui ne sont pas en train de faire leur travail correctement. Il y a évidemment aussi d’autres démarches de plaidoyer qui sont plus discrètes, qui se font aussi derrière les coulisses, et donc c’est une complémentarité. Se sont des efforts qui se font aussi à des différents niveaux», a rassuré Patrick MUYAYA.
Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer sous les bons offices du président angolais Joao Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa, pour de nouveaux pourparlers visant à rétablir la paix dans l’est de la RDC déchiré depuis 30 ans par des conflits.
« Le problème qui s’est posé, s’est posé hier, quand le Rwanda a insisté sur l’inclusion justement d’un dialogue direct entre la République démocratique du Congo et le M23, chose que nous avons toujours rejetée, et que le Rwanda a ajouté à cela la condition qu’un tel dialogue ait lieu avant toute signature d’un accord. Et c’est la raison pour laquelle nos travaux n’ont pas abouti hier et que malgré le fait que plus de 90% du travail d’analyse, de négociation, de l’accord présenté par la facilitation n’a pas abouti», a dénoncé la ministre Thérèse KAYIKWAMBA WAGNER.
Fin novembre, la RDC et le Rwanda avaient déjà approuvé le concept d’opérations (CONOPS). À Kinshasa les travaux des différentes réunions ministérielles s’étaient concentrés sur l’examen de cette proposition qui a été faite par la facilitation. L’équipe de négociateurs congolais avait procédé par l’examen chapitre par chapitre, de ce projet d’accord. Ce dimanche, les deux chefs d’Etats sont passés à côté d’un accord de paix du conflit qui oppose leur pays depuis plusieurs années.
Il sied de noter que le gouvernement de la République démocratique du Congo a accusé, pour la énième fois, le président de la République du Rwanda, Paul KAGAME, de saper les efforts amorcés dans le processus de Luanda et de Nairobi pour aboutir à un traité de paix dans la partie Est du pays.
GRACE DIOMI