La ville d’Uvira, située dans la province du Sud-kivu fait face à une recrudescence alarmante des cas de choléra, avec un total de 92 cas enregistrés pour le mois de mars. Cette information a été confirmée par Jaime Saidi, chargé de la communication à la zone de santé d’Uvira, lors d’une interview accordée à la presse en début de semaine.
Le medecin chef de zone, Jaime Saidi a exprimé ses préoccupations concernant le relâchement des mesures préventives par la population, qui, selon lui, est à l’origine de cette augmentation exponentielle des cas de choléra. « La négligence des pratiques d’hygiène et de prévention a des conséquences directes sur la santé publique. Il est impératif que la population prenne conscience de la gravité de la situation et adopte des comportements responsables », a-t-il déclaré.
Le choléra, une maladie hydrique causée par la consommation d’eau contaminée, représente un danger majeur pour la santé des habitants d’Uvira, une région déjà vulnérable sur le plan sanitaire. Les autorités sanitaires appellent à une mobilisation générale pour renforcer les mesures de prévention, notamment à travers des campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’hygiène et de l’accès à une eau potable.
Les responsables de la zone de santé d’Uvira prévoient de mettre en place des actions concrètes pour endiguer cette épidémie, incluant des distributions de kits d’hygiène et des séances d’information sur les bonnes pratiques à adopter.
La situation reste préoccupante et nécessite une vigilance accrue de la part de tous les acteurs concernés, y compris les autorités locales, les organisations non gouvernementales et la population elle-même. La lutte contre le choléra à Uvira est un enjeu de santé publique qui doit mobiliser l’ensemble de la communauté.
HERVÉ KABWATILA