Le dimanche 23 mars 2025, un éboulement de terre survenu dans un carré minier de Kanfuma, un village du territoire de Tshikapa, a coûté la vie à cinq creuseurs artisanaux. Cet incident tragique met en lumière les dangers persistants liés à l’exploitation minière artisanale dans la province du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo. Les autorités locales ont été alertées et une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cet éboulement.
L’éboulement s’est produit alors que les creuseurs étaient engagés dans des activités d’extraction de minerais dans un site minier non réglementé.
Les victimes, toutes des jeunes hommes, ont été ensevelies sous les décombres, et les efforts de sauvetage ont été entravés par la instabilité du terrain.
L’un des responsables locaux de ce carré minier a exprimé leur profonde tristesse face à cette tragédie et ont appelé à une réévaluation des mesures de sécurité dans les sites miniers artisanaux. Un porte-parole du gouvernement a déclaré que des actions seraient prises pour renforcer la réglementation de l’exploitation minière artisanale afin de prévenir de futurs accidents.
« Plusieurs personnes se trouvaient dans un puits de diamants, dans le carré minier du village Kanfuma. Juste après la pluie de dimanche soir, les murs du puits étant fragilisés par les eaux de pluie, il y a eu l’effondrement de la terre, qui a occasionné la perte en vies humaines de cinq creuseurs qui y travaillaient. Leurs corps sans vie ont été récupérés pour l’enterrement », a dit Kangola Mike, l’un des responsables du carré minier de Kanfuma.
Des membres de la société civile ont souligné la nécessité d’une meilleure sensibilisation des jeunes sur les dangers de l’exploitation minière illégale. Ils ont également demandé aux autorités de mener des enquêtes approfondies pour identifier les responsables de la gestion des sites miniers et de leur sécurité.
Cet incident tragique rappelle l’importance d’une réglementation stricte et d’une surveillance accrue des activités minières artisanales, qui continuent de représenter un risque majeur pour la vie des travailleurs dans la région. Les familles des victimes ont besoin de soutien et de justice, alors que la communauté pleure la perte de ces jeunes creuseurs.
HERVÉ KABWATILA