Au cours d’une interview accordée à la radio France Internationale (RFI) le mercredi 24 janvier 2024, Paulina Zidi chef de Médecins Sans Frontières qui opère dans cette zone a déclaré, près de 500 morts ont été enregistrés dans le conflit intercommunautaire Mbole-Lengole dans la province de la Tshopo depuis l’année passée jusqu’à présent.
Pour Paulina Zidi, chef de mission de cette organisation dans cette partie orientale de la République Démocratique du Congo (RDC) a laissé entendre que cette situation est suivie de près par Médecins Sans Frontières et pour le moment ils ont déjà enregistrés plusieurs décès suite aux affrontements entre ces deux tribus en conflit dont les Mbole et Lengole.
« Après environ deux mois d’accalmie, les hostilités ont repris depuis janvier 2024 et nous avons déjà enregistrés 500 morts dans ce conflit. Des cases ont été de nouveau incendiées avec de nouvelles victimes et des blessés. Les besoins des populations déplacées se résument en termes d’abris, d’accès à l’eau potable et à l’assainissement », A-t-il déclaré. Face à cette barbarie, la mission Médecins sans Frontières alerte sur le non-accès de la population aux soins de santé de base.
Et d’ajouter :
« On sait que ces personnes se retrouvent dans une situation de totale précarité. Pour nous, il y a intérêt d’une plus grande mobilisation. Il faut dire qu’aujourd’hui, l’accès aux soins sociaux de base reste complètement limité. Médecins Sans Frontières demande plus d’attention et d’implication sur le drame silencieux que les populations vivent dans cette province depuis bientôt un an. C’est un cri d’alarme » A-t-il dit.
Il faut noter que, plusieurs communautés congolaises sont en conflit les unes et les autres. Il y a, entre autres, les Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, les Bantous et Twa dans le Haut-Katanga, les Hema et Lendu, et récemment dans l’espace Grand Katanga, les Balubas et Balubakat.
Hervé Kabwatila