Dans une déclaration marquante faite ce vendredi 21 février 2025, le président ougandais YOWERI MUSEVENI a tenu à préciser la position de son pays concernant son engagement militaire en République Démocratique du Congo (RDC). Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que la présence des forces ougandaises sur le sol congolais n’était pas liée à la lutte contre le mouvement rebelle M-23, mais plutôt à un appel à la négociation entre les parties en conflit.
Ces propos du président ougandais YOWERI MUSEVENI interviennent alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste tendue, avec des accusations réciproques entre le gouvernement congolais et les groupes armés.
Cette déclaration pourrait avoir des répercussions sur les relations entre l’Ouganda et la RDC, alors que les deux pays ont une histoire complexe marquée par des tensions et des conflits. Les observateurs internationaux s’interrogent sur les véritables motivations de l’Ouganda dans cette région, où plusieurs groupes armés continuent de semer le trouble.
Les réactions à cette déclaration ne se sont pas fait attendre. Des représentants de la société civile en RDC ont exprimé des doutes quant à la sincérité de l’Ouganda, tandis que certains analystes estiment que cette position pourrait être une tentative de désamorcer les critiques internationales sur l’implication militaire de l’Ouganda dans le conflit.
« Le gouvernement congolais a cependant expulsé la Force d’Afrique de l’Est en affirmant qu’elle ne l’aidait pas à combattre les chasseurs M-23, ce qui n’avait jamais fait partie de la mission de cette force. La Force d’Afrique de l’Est était neutre dans cette affaire des combats entre l’armée congolaise et le M-23. Le mandat de la Force d’Afrique de l’Est ayant été annulé par le gouvernement congolais, l’UPDF s’est retrouvée avec deux tâches : combattre les ADF aux côtés de l’armée congolaise et protéger la construction de la route Kasindi-Beni-Butembo. Face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est du Congo, nous avons obtenu l’autorisation du gouvernement congolais de nous déployer à Lubero, près de Butembo et Bunia, au nord de notre zone opérationnelle.
Et de poursuivre :
« Notre présence au Congo n’a donc rien à voir avec la lutte contre les rebelles du M-23. Dès le début, notre conseil aux parties impliquées dans le conflit entre le gouvernement congolais et le M-23 a été la négociation. L’histoire de ce conflit est bien connue et les solutions existent. Les conférences régionales de l’EAC et de la SADC ont guidé cette démarche. Ce sont les faits. » A écrit YOWERI MUSEVENI Président de la République de l’Ouganda
Alors que la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, la déclaration de MUSEVENI pourrait ouvrir la voie à de nouvelles discussions sur la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs africains. Les prochains jours seront cruciaux pour observer si cette volonté de dialogue se traduira par des actions concrètes sur le terrain.
HERVE KABWATILA