A l’issue de la 7ème édition de l’Alternative Mining Indaba qui s’est ouverte le mardi 26 septembre à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), avec plusieurs participants, les panélistes ont insisté sur l’implication pour lutter efficacement contre la corruption qui freine nombreux secteurs d’activités de la société congolaise. De ce fait, la ministre d’Etat en charge de la justice et garde des sceaux, Rose Mutombo a déploré le cas de corruption dans certaines provinces de la RDC.
La ministre d’Etat en charge de la justice et garde des sceaux, Rose Mutombo a fait savoir que ses équipes sont déjà descendues dans les 6 provinces pour voir dans les cours et tribunaux les infractions qui entrent en ligne de compte dans la lutte contre la corruption et qui sont portées devant les juges.
« Ayant également des juges prouve à suffisance qu’il y a eu corruption. Les attributions politiques criminelles du gouvernement, je suis en train de mettre en place une base des données. Vous serez peut être étonné. En tout cas, le taux des dossiers de corruption est presqu’à 0 % de saisine dans les 6 provinces », a-t-elle révélé.
Et de poursuivre :
« Nous remarquons que lorsque les cours et tribunaux traitent ces infractions, la majorité des dossiers se terminent soit par un classement sans suite, soit par dossiers non établis. Alors que le fait porté à la connaissance des juges prouve qu’il y a eu corruption » Poursuit-elle
Rose Mutombo pense que la lutte contre la corruption ne peut réussir qu’avec le concours des magistrats, c’est très important. Et il est vrai qu’il y a le pouvoir judiciaire mais il faut toutes les institutions travaillent pour dénicher cette gangrène qui détruit le pays.
« Ces pratiques posent un sérieux problème dans le pays et interpelle plus d’une personne. C’est là où nous disons qu’il est important que le pouvoir judiciaire puisse réellement traiter ces dossiers pour que la corruption qui gangrène notre communauté puisse trouver des réponses. » A soutenu la ministre Rose Mutombo
Pour sa part, le coordonnateur national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), Jean Jacques Kayembe, il n’ya que par l’établissement de la liste des vrais propriétaires des sites miniers que nous pouvons déceler les indices de corruption.
« C’est dans ces maillons de la chaine que nous devons voir s’il n’y a pas des risques de corruption. Est- ce que les contrats miniers signés en 2009 et aujourd’hui ne comportent pas des risques de corruption ? Lorsque nous établirons un registre des vrais propriétaires des sites, nous pourrions identifier les risques de corruption. Lorsqu’on parle des mines en RDC, il y a des risques qu’il y ait des collusions avec des hommes politiques et faites magistrats. C’est pourquoi il nous a été demandé de dresser encore une liste des vraies personnes propriétaires des mines. Et cela qu’on peut déceler les indices de corruption », a fait savoir Jean Jacques Kayembe.
Hervé Kabwatila