Lors de la deuxième audience du procès sur le Coup d’Etat raté le 19 mai dernier en RDC, tenue vendredi 14 juin 2024 à la prison militaire de NDOLO, les avocats des présumés assaillants ont sollicité l’annulation pure et simple de tous les procès-verbaux établis lors de l’instruction pré-juridictionnelle.
La partie de la défense a soulevé des exceptions qui remettent en cause la procédure judiciaire, entamée au niveau des services de renseignements militaires jusqu’à l’Auditorat général des FARDC et demande au tribunal, la restitution de tous les biens des prévenus confisqués, tels que les téléphones.
«Tous les prévenus doivent être remis en liberté provisoire et l’instruction reprendre à zéro, car elle a été biaisée. S’agissant de certains prévenus, comme l’Américain ZALMAN, son mémoire se fonde sur l’article 18 de la Constitution qui dispose que toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des faits qui lui sont reprochés. Il doit être aussi entendu dans la langue qu’il comprend. Or, ses avocats estiment que l’Officier de police judiciaire (OPJ) qui l’a auditionné n’a pas respecté cette procédure. Il s’est autoproclamé interprète et leur client ne comprenait rien de leur conversation ; l’anglais de l’OPJ étant boiteux, d’après les avocats » selon les avocats des prévenus.
Par ailleurs, une dizaine d’autres prévenus demandent leur liberté provisoire, rejetant en même temps la compétence du tribunal militaire de juger des civils.
La demande similaire a été formulée pour les prévenus Kele MWELA, Canadien, et Jean-Jacques WONDO, Belge. Le premier a montré aux juges les plaies des tortures physiques dont il avait été victime lors de sa détention au cachot de l’ex-DEMIAP, car il veut en être soigné.