Le gouvernement des États-Unis reste profondément préoccupé par le conflit en cours dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC) et par la crise humanitaire qui en résulte, renseigne une correspondance du département d’État américain publiée ce jour.
Le pays de l’oncle Sam qui s’insurge contre l’exploitation illicite de certains minerais dans la partie Est RDC, souligne que selon les experts de l’ONU, la MONUSCO et la Société Civile, il est évident que certains négociants parfois avec le soutien des groupes armés et les services de sécurité, transportent et exportent d’importantes quantités les minerais d’origine congolaise hors territoire.
« Le gouvernement des États-Unis est profondément préoccupé par le conflit en cours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et par la crise humanitaire qui en résulte. En particulier, les États-Unis restent préoccupés par le rôle que le commerce et l’exploitation illicites de certains minerais, notamment l’or et le tantale extraits de manière artisanale et semi-industrielle dans la région des Grands Lacs africains, continuent de jouer dans le financement du conflit. Comme l’ont démontré le Groupe d’experts des Nations unies (GE) et la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), les données statistiques et les rapports de la société civile, il est évident que certains négociants parfois avec le soutien de divers groupes armés et services de sécurité transportent et exportent d’importantes quantités de minerais d’origine congolaise hors du pays » peut-on lire sur ce rapport.
Et de poursuivre :
«Dans de nombreux cas, ces minerais profitent directement ou indirectement à des groupes armés et quittent le pays en passant par le Rwanda et l’Ouganda avant d’être acheminés vers les principaux pays de raffinage et de transformation. Ces chaînes d’approvisionnement facilitent l’exploitation et la taxation illicites de ces minerais, et impliquant souvent des actes de corruption. Les préoccupations ont également trait à l’extraction, au transport et à l’exportation des minerais liés à un large éventail de violations des droits de la personne et des droits du travail, telles que le travail forcé, les pires formes de travail des enfants, les violations de l’âge minimum d’admission à l’emploi en RDC et les violences sexuelles et sexistes, en particulier dans certaines zones d’exploitation minière artisanale» indique la source.
Le gouvernement américain qui est un partenaire de la République démocratique du Congo, encourage la réforme des initiatives de traçabilité déficientes menées par l’industrie dans la région.