Le Bureau de l’Assemblée nationale en collaboration avec l’ONG Afia Mama, connue pour son engagement en faveur de la promotion de l’égalité de genre et de la lutte contre les violences basées sur le genre, a tenu une matinée d’échanges entre les parlementaires, les acteurs de la société civile et les partenaires techniques et financiers, dans la salle du banquet du Palais du Peuple à Kinshasa ce 19 juillet 2024, sous le thème: « Agenda genre, droits des femmes et filles en RDC : défis, opportunités et perspectives. »
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la République Démocratique du Congo fait face à de nombreux défis liés au respect des droits des femmes et des filles et avait pour objectif de renforcer la collaboration pour l’avancement des droits des femmes et jeunes filles et la promotion de l’égalité du genre entre la société civile, les partenaires techniques et financiers et les parlementaires à travers le bureau et le réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée nationale.
Dans son mot d’ouverture, l’honorable rapporteur adjoint de l’assemblée nationale, Dominique Munongo Inamizi, a salué le progrès significatif en matière de représentation féminine dans l’espace décisionnel à l’aube des élections du 20 décembre 2023, avec 43% de représentativité des femmes au sein du bureau de l’assemblée nationale, 12,4% au niveau de l’hémicycle, et 15% au Sénat.
S’inspirant des pays champions dans le domaine de la parité au niveau des institutions, l’honorable rapporteur adjoint a recommandé le recours au système de quota temporaire qui sera « salutaire pour combler le déséquilibre historique de représentation politique des femmes expliqué par plusieurs facteurs ; entre autres : le poids des traditions, la précarité économique des femmes, le faible accès à l’éducation et l’absence de modèles féminins dans l’opinion. »
« Un appui stratégique aux organisations féminines qui sont engagées dans la promotion de la participation politique des femmes est nécessaire d’autant plus qu’il faille envisager des voyages d’échanges d’expériences et d’inspiration avec d’autres femmes leaders africaines et du reste du monde. Une implication tous azimuts des acteurs clés sociaux et les partenaires techniques financiers de la RDC dans la question de l’éducation des filles est essentielle pour susciter leur intérêt à la politique et au patriotisme », s’est exprimée dans son discours d’ouverture l’Honorable rapporteur adjoint Dominique Munongo Inamzi
Durant ces assises, les discussions ont été ouvertes par des interventions des différentes parties prenantes, suivies d’échanges constructifs visant à harmoniser le cadre légal et à promouvoir l’égalité de genre en RDC. Quelques thématiques ont été abordés par les intervenants entre autres, la participation politique, l’autonomisation économique des femmes, Droits à la santé sexuelle et reproductive, femmes, paix et sécurité (Synergie des femme, paix et sécurité), VBG et Accès aux services sociaux.
Dans son mot de clôture, représentant le président du bureau de l’Assemblée nationale l’honorable Vital Kamerhe, l’honorable rapporteur Jacques Njoli a salué ces assises sur le genre, une question majeure dans la vie, dans le développement, dans la paix et la prospérité de la République Démocratique du Congo et qui nécessite l’implication de toutes les institutions.
Il y a lieu de dire, qu’une note de plaidoyer des femmes de la société civile, et la création d’un cadre de concertation pour l’harmonisation du cadre légal en vue de l’avancée des droits des femmes et filles en RDC a été remise à l’honorable rapporteur Jacques Njoli.
James Kabwe