Le Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a noté dans un rapport publié vendredi 22 novembre 2024, que la province du Nord-Kivu compte désormais le plus grand nombre de personnes qui ont fui les combats en République démocratique du Congo (RDC) soit 2,5 millions.
Le Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) souligne par cette occasion que plusieurs les familles qui habitent le Nord-Kivu sont confrontées à une insécurité alimentaire suite aux atrocités dans cette partie Est de la République démocratique du Congo.
« Les familles confrontées à une insécurité alimentaire grave se trouvent là où les conflits prolongés, comme dans l’est de la RDC, rendent la production et l’acheminement de la nourriture extrêmement difficiles. A terme, l’effondrement de ces systèmes de production alimentaire finit par affaiblir les populations déjà vulnérables. Le respect du droit international humanitaire (DIH), essentiel pour la protection des civils lors de la planification et la conduite des hostilités, limite l’impact que les combats peuvent avoir sur la sécurité alimentaire des personnes en assurant, par exemple, l’accès aux champs et aux marchés, de même que l’accès des acteurs humanitaires aux communautés dans le besoin » Peut-on lire dans ce rapport dont une copie a été consultée par la rédaction de FOXTIME.CD.
Et d’ajouter :
« La persistance des conflits armés dans la province du Nord-Kivu, affecte la capacité des communautés à répondre à leurs besoins essentiels. Tandis que les combats restreignent l’accès aux champs et que de nombreuses barrières illégales entravent la circulation des personnes et des marchandises, la population, principalement rurale, subit une flambée des prix due à une baisse de la production agricole. Jour après jour, les habitants voient leurs conditions de vie se détériorer. Pour les familles déplacées qui réussissent à retrouver des terres à exploiter ou pour les communautés hôtes qui peuvent encore travailler leur terre, la présence de nombreux hommes armés entre les lieux d’habitation et les champs à cultiver a considérablement augmenté les cas d’agressions physiques, y compris sexuelles, et les taxations illégales. Les difficultés d’accès aux champs ont entraîné une hausse des prix des biens agricoles, désormais en partie importées des grandes villes de l’est et des pays voisins. Les communautés ont de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins alimentaires et les cas de malnutrition ne cessent d’augmenter. Entre juillet et décembre 2024, il est estimé qu’environ 2,4 millions de personnes se trouvent dans une situation de crise, dans laquelle le manque d’accès à l’alimentation aura atteint des niveaux critiques » indique la source.
Cette structure note également que les populations civiles sont exposées à une situation qui combine violences armées et insécurité alimentaire alarmante, avant de souligner que les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en coopération avec la Croix-Rouge de la RDC, ont fourni une assistance alimentaire à plus de 112 600 personnes dans les zones affectées par les affrontements entre le 7 et le 29 Octobre 2024.
HERVE KABWATILA