La Première Ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a présidé ce mardi 22 janvier 2025, dans la soirée, une réunion à la Primature, où toutes les parties prenantes se sont réunies pour discuter du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
Étaient présents les membres du Gouvernement concernés, l’intersyndicale nationale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Cette rencontre a été l’occasion de clarifier les malentendus entourant l’actualisation du SMIG, en mettant en lumière l’importance du respect des procédures légales.
Au cours de la rencontre, les travailleurs ont finalement compris que l’exigence de la Première Ministre n’était pas une opposition à l’actualisation du taux journalier du SMIG, mais un impératif pour protéger leurs intérêts.
Le Gouvernement Suminwa, qui place les questions d’emploi et de pouvoir d’achat en tête de ses priorités, s’engage à revaloriser le SMIG, actuellement fixé à 7.075 francs congolais, qui devrait passer à 14 500 FC, soit le double, alors qu’il n’a pas été ajusté depuis six ans.
«Nous nous sommes convenus que le taux des 14 500 francs congolais est accepté par toutes les parties. Néanmoins, nous allons discuter des autres questions au Conseil National du Travail qui sera convoqué la semaine prochaine. La Première ministre a une grande sagesse et c’est comme ça qu’elle nous a amené facilement à une solution», a déclaré le ministre du travail, Ephraim Akwakwa
Selon le Vice-premier Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a souligné la nécessité de respecter la procédure
« Le respect de la procédure garantit la qualité de la mesure et du texte qui la porte. Ce qu’il faut éviter, c’est que demain, la mesure soit attaquée en justice. » Ce besoin de rigueur et de transparence a été unanimement reconnu par les différents acteurs présents » a t’il souligner.
Pour le président de l’intersyndicale des travailleurs de la République démocratique du Congo a indiqué que le nouveau SMIG de 14 500 Francs congolais (5 dollars américains) ne sera pas revu .
» Nous nous sommes entendus. Les employeurs et nous, tous sommes d’accord que les 14 500 FC sont des acquis que personne ne remet en cause. Il faudra maintenant, pour besoin des procédures, qu’on convoque un conseil national du travail qui doit valider pour que cela soit conforme. Ensuite, la mesure reviendra à la première ministre qui prendra un décret pour consacrer cela. Nous demandons à nos camarades de s’apaiser, aux travailleurs de s’apaiser, parce que nous avons gardé ce compromis-là, qu’il faut maintenant seulement formaliser par la procédure légale », a dit Guy Kuku, président de l’intersyndicale nationale du Congo à l’issue de la réunion ténue à la Primature sur le SMIG.
A savoir que, le banc patronal à également pris part à cette réunion et affirmé son accord sur l’actualisation du SMIG.
»Nous parlons le même langage. Mais peut-être qu’il y avait des incompréhensions des uns et des autres. Il y a un taux qui a été fixé, mais il n’était pas fixé selon les règles et les procédures. Donc il n’y a personne qui est contre les montants ou les chiffres de 14 500 francs qu’on gagne. Mais néanmoins, comme on a parlé avec la première ministre, Il y aura le CNT qui va être convoqué d’ici la semaine prochaine pour régulariser la procédure afin que les limites soient appliquées conformément auxrègles ou aux textes legaux » a dit Robert Malumba, président de la fédération des entreprises du Congo(#FEC).
Rappelons que le ministre de l’Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa, avait signé en décembre 2024 un arrêté portant ajustement du SMIG, mais celui-ci avait été jugé non conforme aux procédures établies. Au début de janvier 2025, la Première ministre a demandé au ministre de rapporter cet arrêté et de suivre la voie légale, impliquant notamment le Conseil national du Travail (CNT) pour son avis consultatif légal.
GRÂCE DIOMI