La violence persistante de la milice Mobondo a causé la mort de plus de 1.000 civils dans plusieurs provinces du Grand-Bandundu, notamment Maï-Ndombe, Kwilu et Kwango, ainsi que dans la commune rurale de Maluku à Kinshasa et le territoire de Kimvula au Kongo-Central, depuis juin 2022. Ce bilan alarmant a été communiqué ce mardi 04 mars 2025 par le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Ngemba de la 11e région militaire Grand-Bandundu, lors d’une conférence de presse tenue à Kikwit.
Les violences attribuées à la milice Mobondo ont engendré une situation humanitaire critique dans ces régions, où les populations civiles vivent dans la peur constante des attaques. Les témoignages recueillis sur le terrain font état de massacres, de déplacements forcés et de violations des droits humains, exacerbant ainsi la crise déjà prévalente dans ces provinces.
Le capitaine Mwalushayi a également souligné les efforts déployés par les forces armées pour rétablir la sécurité et protéger les populations vulnérables. Cependant, il a reconnu que la situation reste complexe et que des ressources supplémentaires sont nécessaires pour faire face à cette menace grandissante.
« S’il faut faire un bilan partiel des opérations de traque des miliciens Mobondo dans les opérations Ngemba, surtout axe Kwamouth-Bagata, nous remarquons sur terrain des scènes d’horreur digne d’un film d’Hollywood et qui fait froid au dos. Depuis l’année 2022 jusqu’à ce jour, nous avons enregistré plus de 1.000 personnes déjà mortes du coté civil, sans compter les agents de l’ordre tombés sur le champ de bataille », a fait savoir cet officier militaire.
Les organisations humanitaires et les droits de l’homme appellent à une action urgente pour mettre fin à ces violences et protéger les civils. La communauté internationale est également interpellée pour soutenir les efforts de stabilisation et de réconciliation dans cette région en proie à l’insécurité.
Alors que le bilan continue de s’alourdir, les habitants du Grand-Bandundu espèrent un retour à la paix et à la sécurité, ainsi qu’une réponse adéquate des autorités pour mettre un terme à l’impunité dont bénéficient les groupes armés.
HERVÉ KABWATILA