Le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe a requis, le mercredi 05 mars 2025 la peine de mort à l’encontre de huit prévenus dont une femme enceinte jugés en procédure de flagrance. Ces derniers sont accusés d’association de malfaiteurs, de détention d’armes illégales et de terrorisme, des charges qui font suite à un braquage survenu le 6 février dernier au Rond-point Huileries, dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo.
Les faits reprochés aux prévenus sont jugés particulièrement graves par les autorités judiciaires, qui soulignent que ces actes mettent en péril la sécurité publique. Le braquage, qui a eu lieu en plein jour, a suscité une vive inquiétude parmi les habitants de la capitale, déjà confrontés à des problèmes de sécurité croissants.
«Ils ont interagi pour perpétrer les infractions, tous se connaissaient et avaient pour but de semer la terreur afin d’empêcher toute intervention externe et se partager le butin. Pour ce fait, j’ai requis la peine de mort à l’encontre de ces prévenus», a déclaré le capitaine Godefroid Bamusamba, ministère public.
Lors de l’audience, le procureur a présenté des preuves accablantes, notamment des témoignages de témoins oculaires et des éléments matériels retrouvés sur les lieux du crime. Les avocats de la défense, quant à eux, ont plaidé pour une peine moins sévère, arguant que les prévenus n’étaient pas les instigateurs du braquage, mais plutôt des complices.
La décision finale du tribunal est attendue dans les prochains jours. Si la peine de mort est confirmée, cela marquerait un tournant dans la lutte contre la criminalité en République démocratique du Congo, où les autorités tentent de rétablir l’ordre et la sécurité dans un contexte de violence persistante.
La situation à Kinshasa reste tendue, et les autorités continuent de renforcer les mesures de sécurité pour protéger les citoyens et prévenir de futurs actes criminels.
HERVÉ KABWATILA