L’épée de Damoclès est suspendue sur le directoire du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique du président honoraire, Joseph Kabila.
Attendus par la justice militaire le 10 mars prochain, Aubin Minaku et Emmanuel Ramazani Shadary, respectivement vice-président et secrétaire permanent de ce parti sont soupçonnés de complicité avec le mouvement politico-militaire de l’AFC/M23, bras séculier de l’armée rwandaise qui occupe de larges pans de terres dans les deux Kivu (Nord et Sud-Kivu).
Cette décision de la justice congolaise intervient après que le secrétaire permanent du PPRD a répondu à une invitation du ministère de l’Intérieur et sécurité pour expliquer la récente sortie médiatique de Joseph Kabila, au cours de laquelle il a insinué que « le M23 est présenté à tort comme comme un groupe anarchiste, proxy d’un État étranger avec des revendications légitimes ».
A l’issue de cette séance de travail, le ministère de l’Intérieur a laissé entendre que Ramazani Shadary eu du mal pendant son audition à justifier et éclairer l’autorité sur les activités « clandestines » dont a fait allusion son parti pendant cette période de guerre, et de même pour l’adhésion des certains membres du PPRD au M23.
« Au sortir de cette séance de travail ,le secrétaire permanent du PPRD n’a su donner de manière claire la position du PPRD face à l’occupation de l’armée rwandaise dans le sol congolais dans sa partie Est », a précisé ce ministère.
En parallèle, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba a aussi annoncé l’ouverture, à compter du jeudi 13 mars, des procès des officiers supérieurs de l’armée congolaise accusés d’avoir abandonné leurs positions face à l’ennemi, laissant derrière eux armes, munitions, matériels militaires ainsi que des blessés, notamment dans les villes de Goma et Bukavu.
Mont Carmel Ndeo