La famille politique de Joseph Kabila, le Front Commun pour le Congo est monté au créneau pour fustiger la convocation de treize (13) cadres du PPRD, parmi lesquels Aubin Minaku et Emmanuel Ramazani Shadary, respectivement vice-président et secrétaire permanent de cette formation politique, devant la justice militaire ce lundi 10 mars 2025.
D’emblée, le président de la cellule de crise du FCC dont le PPRD est membre, Raymond Tshibanda souligne que ces invitations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication des « accusations infondées et des allégations mensongères » de soutien à la déstabilisation du pays, dont est victime le président honoraire, Joseph Kabila Kabange.
Dans sa déclaration, l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Kabila dénonce une tentative du pouvoir en place visant à museler l’opposition, particulièrement les cadres du FCC.
« Ces invitations ne sont, ni plus ni moins, qu’une énième tentative du pouvoir tyrannique de Kinshasa d’intimider et de museler les cadres et membres du FCC, dont le PPRD est le fer de lance et, par-delà, tous ceux qui, dans notre pays, ont choisi, non pas la soumission, mais la résistance à la dictature », a-t-il argué.
Alors que le ministre de la Justice a annoncé, à travers un communiqué que les invitations s’inscrivent dans le cadre des interpellations et auditions de certains hauts cadres du PPRD soupçonnés de complicité avec l’AFC/M23, le FCC estime que la
la publication de ce communiqué viole, non seulement le droit à la présomption d’innocence des personnes invitées, mais aussi et surtout le caractère secret de l’instruction pré-juridictionnelle.
Par conséquent, cette plateforme politique de l’opposition qui déplore « l’instrumentalisation de la justice et la violation du principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire », s’oppose également à la mesure d’interdiction de quitter le territoire national imposée notamment au candidat à la présidentielle de 2018, Emmanuel Ramazani Shadary.
Mont Carmel Ndeo