L’opposant Martin Fayulu a clarifié son initiative proposée au Président de la République, Félix Tshisekedi, pour faire face à la crise multidimensionnelle actuelle en République Démocratique du Congo.
Dans une déclaration faite ce lundi, le président de l’ECiDé précise que l’initiative du « Camp de la Patrie » trouve son fondement dans l’article 63, alinéa 1 de la Constitution, qui stipule que « Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale en cas de menace ou d’agression extérieure ».
Il souligne que le Camp de la Patrie est avant tout un état d’esprit, incarnant la conviction que la RDC est une, unie et indivisible.
« C’est le respect strict de la Constitution. C’est l’expression de la voix des Congolais qui refusent la soumission, la complicité et le silence face aux menaces réelles de balkanisation de notre pays. Le Camp de la Patrie appelle à la cohésion nationale autour des valeurs de patriotisme, de vérité et de justice, au-delà des clivages politiques, ethniques ou régionaux », déclare Martin Fayulu.
Il a décrit en quatre points, l’esprit qui devait animé tout congolais. Il s’agit de :
- Défendre avec fermeté l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC, et s’opposer vigoureusement à toute forme d’agression extérieure ou de tentative de balkanisation du pays ;
- Promouvoir la paix, la justice et la dignité nationale en toutes circonstances ;
Dénoncer avec courage les complicités internes et les ingérences étrangères qui
menacent la stabilité et l’unité du pays ; - Porter avec force la voix du Congo auprès des institutions internationales et des partenaires étrangers, pour faire entendre la vérité et protéger les intérêts de la Nation.
L’initiative de Martin Fayulu, en tant qu’opposant, est vivement critiquée par certains de ses pairs.
Jean-Marc Kabund, ancien président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et collaborateur du Président Félix Tshisekedi, a qualifié cette initiative d’« erreur stratégique majeure ».
Il souligne que cette démarche, entreprise dans un contexte où un groupe de Congolais a pris les armes et occupe une grande partie du Nord et du Sud-Kivu, est inappropriée.
Pour le leader du parti Alliance pour le Changement, créer un camp dit de « la patrie » opposé à un autre qualifié d’« anti-patrie » constitue une erreur stratégique majeure. Il estime que cette approche est non seulement incompatible avec la résolution pacifique du conflit par le dialogue, mais qu’elle compromet également les chances de réconciliation entre les Congolais et nuit à la cohésion nationale.
Mont Carmel Ndeo