À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le professeur Dr Liévin Kapend À Kalala, secrétaire exécutif national du Programme National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (PNMLS), a dressé un bilan sombre de la situation épidémiologique en République démocratique du Congo (RDC). Selon ses déclarations, le pays compte aujourd’hui environ 520 000 personnes vivant avec le VIH, révélant des lacunes criantes dans la prise en charge et l’accès aux soins.
D’après les données présentées par le Dr Kapend À Kalala, 13 % des personnes séropositives ignorent leur statut sérologique, ce qui entrave les efforts de prévention et de traitement précoce. De plus, 14 % des individus diagnostiqués ne reçoivent pas de traitement antirétroviral (TARV), essentiel pour contrôler la maladie et réduire la transmission. Un peu plus de 40 % n’ont pas accès à la mesure de la charge virale, un indicateur crucial pour évaluer l’efficacité du traitement et prévenir les résistances.
L’inégalité dans la prise en charge est particulièrement marquée chez les enfants : seuls 44 % d’entre eux bénéficient d’un TARV adapté, aggravant les risques de complications et de mortalité infantile liée au VIH.
La RDC, pays d’Afrique centrale avec une population estimée à plus de 100 millions d’habitants, fait face à des obstacles structurels tels que l’insuffisance des infrastructures médicales, la pauvreté endémique et les conflits armés dans certaines régions, qui limitent l’accès aux soins. Le PNMLS, sous la tutelle du ministère de la Santé, coordonne les efforts nationaux, mais le Dr Kapend À Kalala a souligné la nécessité d’investissements accrus pour atteindre les objectifs de l’ONUSIDA, qui visent à mettre fin à l’épidémie d’ici 2030.
« Nous devons intensifier les campagnes de dépistage et assurer une couverture universelle des traitements, en particulier pour les populations vulnérables comme les enfants et les communautés rurales », a-t-il déclaré lors d’une conférence à Kinshasa.
« La République démocratique du Congo compte aujourd’hui environ 520 000 personnes vivant avec le VIH, dont 13% ne connaissent pas leur statut sanitaire. 14% ne reçoivent pas un traitement antithéotroviral et un peu plus de 40% n’ont pas accès à la charge virale. Cette prise en charge est inégale parce que seuls 44% des enfants reçoivent un traitement antithéotroviral. C’est ici l’occasion de saluer l’initiative présidentielle pour l’élimination du sida chez les enfants d’ici à 2030. Et le lancement récent, par son excellence, M. le ministre de la Santé, du nouveau schéma thérapeutique combiné à dose fixe à base d’avacadide, d’amygdaline et de l’idée carbine en un seul comprimé dispersif, connu sous le nom de PAIX. En République démocratique du Congo, nous avons réussi à accomplir des avancées notables, l’accès croissant aux antithéotroviraux, la réduction de la transmission mère-enfant et la mobilisation des communautés. » A déclaré Dr Liévin Kapend À Kalala, secrétaire exécutif national du Programme National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (PNMLS)
Et d’ajouter :
« Mais les défis demeurent. La persistance des nouvelles infections, notamment chez les jeunes et les populations vulnérables, les inégalités d’accès aux soins entre zones urbaines et rurales, la nécessité de renforcer la protection sociale des personnes vivant avec le VIH afin qu’elles puissent vivre pleinement. M. les invités, en ce jour de commémoration de la Journée mondiale des sida, nous nous rassemblons pour réaffirmer notre engagement politique face à une épidémie qui continue de toucher des milliers de nos concitoyens. » Poursuit-il
Malgré ces défis, des progrès ont été notés grâce à des partenariats internationaux, notamment avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des ONG. Le PNMLS appelle à une mobilisation accrue des ressources et à une meilleure intégration des services de santé pour réduire les inégalités.
« La lutte contre le sida est avant tout une responsabilité nationale. Le gouvernement de la République démocratique du Congo a le devoir d’assurer un accès équitable aux soins et aux traitements partout des grandes villes aux zones rurales les plus éloignées, de garantir la disponibilité continue des antithéotroviraux et des services de dépistage. Renforcer les politiques de protection sociale pour les personnes vivant avec le VIH afin qu’elles puissent vivre vivement sans discrimination. Investir dans l’éducation et la sensibilisation car la prévention reste notre arme la plus puissante. Ces responsabilités ne sont pas seulement des obligations administratives. Elles sont un engagement moral et politique envers chaque citoyen congolais. Les familles et les proches jouent un rôle crucial dans l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH en prisant les silences et en combattant la stigmatisation. Les personnes vivant avec le VIH, elles-mêmes, sont des acteurs de changement. Leur voix, leur expérience et leur courage doivent être placés au centre des politiques. » A dit Dr Kapend À Kalala
HERVE KABWATILA





























































