Arrêté le 30 mai 2023 à l’aéroport de N’djili et détenu pendant près de 77 jours d’abord à la prison du service des renseignements militaire (DEMIAP), ensuite transféré à la prison militaire de Ndolo, le conseiller spécial et politique de Moise Katumbi, Salomon Idi Kalonda sera devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe ce jeudi 17 août 2023.
Accusé d’Atteinte à la sureté de l’État, de tentative de coup d’État, d’intelligence avec le Rwanda et les rebelles du M23, de détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre ainsi que d’incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline, Salomon IDI voit s’alourdir les charges qui pèsent lourdement sur lui en tant qu’haut cadre du parti Ensemble pour la République.
Son parti avait dès lors lancé une contre-offensive face aux préventions du service de renseignement militaire portées contre Salomon Idi Kalond, en dénonçant une arrestation opérée sur base de faux indices et d’un travail bâclé, car la fouille dans le répertoire téléphonique de Salomon Kalonda et les perquisitions dans ses résidences n’ont pas apporté des éléments susceptibles d’étayer les infractions.
Parlant des accusations sur sa collaboration avec le Rwanda en ne se basant que sur le contact d’un général rwandais trouvé dans son portable, le parti Ensemble pour la République estime que cet officier a été un contact en 2018 pour Félix Tshisekedi, alors chef de file de l’opposition, lors des démarches diplomatiques auprès de Paul Kagame. Ce dernier était, à ce moment-là, président en exercice de l’Union africaine.
A en croire le secrétaire général de son parti politique, Bolengetenge Dieudonné, l’accusation d’être en intelligence avec le mouvement rebelle du M23, est l’une des « plus insultantes et plus ignobles ».
Le procureur reproche encore au conseiller de Moïse Katumbi d’avoir utilisé un lieutenant-colonel de l’armée congolaise à Kinshasa comme chauffeur privé
Pour ces infractions, Salomon Idi Kalonda encourt la peine de mort, commuée en prison à perpétuité, mais son parti dit qu’il est totalement innocent des accusations portées contre lui et fait l’objet d’un montage grossier des services en vue de nuire à sa personne, à l’organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent les échéances électorales. Cette cabale est probablement orchestrée suite à la montée en puissance de l’opposition politique.
Déjà à l’annonce du début du procès, ses avocats parlent d’une affaire plus politique que judiciaire.
James Kabwe