La Belgique a exprimé ses vives inquiétudes concernant la poursuite des exactions dans les zones occupées par l’armée rwandaise et les territoires contrôlés par le M23 dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Maxime Prévôt, ministre belge des Affaires étrangères, a partagé ces préoccupations dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de la chaîne allemande Deutsche Welle (DW) ce mercredi 19 mars 2025.
Dans son intervention, Prévôt a souligné que la situation sur le terrain reste alarmante. « On voit que les exactions sur le terrain se poursuivent. On est très loin d’un cessez-le-feu. Donc je pense qu’on ne doit pas se tromper ni d’argumentation ni sur les faits. Notre volonté, c’est uniquement de restaurer effectivement l’intégrité du territoire de chacun et de garantir surtout la sécurité de tous», a-t-il déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur la gravité des faits. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une argumentation précise et fondée pour aborder cette crise humanitaire.
Et de poursuivre :
« Il n’y a pas de parti pris pour un président ou pour un régime, c’est un parti pris pour le respect du droit international. Et c’est ça manifestement que M. Kagame a du mal à comprendre, probablement parce que ça sert évidemment ses intérêts et la manière de présenter fallacieusement la situation. Il assimile le volontarisme des pays européens et de la Belgique à une démarche anti-rwandaise, alors que nous sommes d’abord et avant tout pour le droit international, quel que soit l’endroit du territoire mondial où celui-ci est mis à mal. C’est ce qui explique la position de la Belgique au niveau de l’Ukraine, au niveau du Moyen-Orient, mais aussi au niveau de la région des Grands Lacs», a indiqué M. Prévôt.
La Belgique, qui a des liens historiques avec la RDC, a réaffirmé son engagement à soutenir la restauration de l’intégrité territoriale du pays et à garantir la sécurité de tous ses habitants. « Notre volonté, c’est uniquement de restaurer effectivement l’intégrité du territoire de chacun et de garantir surtout la sécurité de tous », a ajouté Prévôt.
Les tensions dans l’Est de la RDC, exacerbées par les activités du M23 et l’implication présumée du Rwanda, continuent de provoquer des déplacements massifs de populations et des violations des droits humains. Malgré que la communauté internationale suit de près cette situation, alors que des appels à un cessez-le-feu et à des négociations pacifiques se multiplient.
La Belgique, en tant que membre de l’Union européenne, pourrait jouer un rôle clé dans la recherche de solutions diplomatiques pour mettre fin à cette crise.
HERVÉ KABWATILA