Le service courrier du bureau de l’Assemblée nationale a réceptionné une proposition de loi portant modification de la Loi-cadre de l'enseignement national. C’est une initiative du député national César Mataboro Rwamanyuku, élu de la circonscription électorale de Walungu, province du Sud-Kivu.
Dans sa correspondance datant du 15 septembre 2024, avec pour objet « Dépôt d’une proposition de loi modifiant et complétant la loi-cadre de l’enseignement national », ce député de la 4è législature de la 3è République motive son initiative législative en ces termes : « Ma proposition de loi modifiant et complétant la loi-cadre n o 14/004 du II février 2014 de l’enseignement national et ce conformément aux dispositions de l’article 143 alinéa 3 de notre Règlement Intérieur ».
En clair, cette proposition de loi suggère l’ajout d’un alinéa supplémentaire à l’article 195 de la Loi-cadre de l’enseignement national rendant obligatoire l’enseignement de l’anglais à partir de la première année du cycle primaire de l’enseignement de base. Dans l’économie que l’élu de Walungu fait de son initiative législative, il convient de relever que la Loi-cadre n° 14/004 du 11 février 2014 de l’enseignement national a apporté de très louables innovations dans le secteur de I’enseignement, avec pour objectif déclaré de mettre en place un système éducatif fonctionnel en adéquation avec les réalités socioculturelles nationales et internationales, d’une part, et avec les besoins fondamentaux du développement intégral du pays dans le contexte de la mondialisation et du progrès technologique, d’autre part.
Elle a cependant été très évasive au sujet de la promotion et de l’apprentissage de l’outil primordial de la mondialisation et du développement dans tous les secteurs de la vie, à savoir : l’anglais comme langue d’intégration, de technologie, de communication standardisée, du commerce, de finance et des négociations régionales et internationale, de science, bref, la langue la plus utilisée dans les échanges les plus importants à travers le monde tant pour la vie et le progrès individuels que ceux de la collectivité.
Le retard enregistré par le pays en rapport avec l’apprentissage, la maîtrise et l’utilisation de cette langue-outil n’est plus à démontrer et s’ensuit une fracture linguistique qui sépare le Congo, son peuple et le reste du monde, laquelle ne fait que s’élargir chaque jour.
Fort de ce constat, le député national César Mataboro Rwamanyuku, élu de Walungu/ Sud-Kivu, invite l’État à prendre des mesures drastiques afin de remédier à cette situation le plus urgemment possible et permettre au Congolais d’être amplement compétitif et décomplexé dans les échanges de tous ordres et ce à tous les niveaux.
Pour ce faire, la présente loi vient modifier et compléter la loi-cadre de I’enseignement par l’insertion des dispositions plus claires et contraignantes qui garantissent l’apprentissage de l’anglais à tous les apprenants des écoles tant du secteur public que privé et cela, à partir de la première année du cycle primaire de l’éducation de base, d’une part, et de l’instituer comme langue d’enseignement à l’université, au même titre que le français, d’autre paLa présente proposition de modification qui vise à ajouter un alinéa supplémentaire à l’article 195 de la loi-cadre de I ‘enseignement national et modifie son alinéa 3 qui devient l’alinéa 4. Elle ne vise cependant pas à instituer une nouvelle, ni une seconde langue officielle.
Elle s’articule autour de deux articles : le 1er qui modifie l’article 195 et l’article 2 qui fixe l’entrée en vigueur de la loi.
On relève par ailleurs que le député César Matabaro avait déposé son rapport des vacances parlementaires bien avant de s’envoler en Europe pour des soins médicaux.
la rédaction