Bijou MUSHITU KAT N’FUND détentrice de deux diplômes de licence, d’abord en psychologie du travail à l’Université de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, puis en Droit privé judiciaire à l’Université de Kinshasa, parle de manière succincte, de son parcours professionnel en cette journée du 29 mars 2024 qui marque la date de son anniversaire.
« Je suis MUSHITU KAT N’FUND Bijou, née le 29 Mars 1971 à Lubumbashi. Je suis la fille de Placide MUSHITU et ÉMILIE NGOMBE MWALE, malheureusement, tous ne sont plus vivants. S’agissant de mon parcours scolaire, j’ai étudié à l’école Nyali de la SODIMICO précisément à la SODIMICO. Actuellement, je suis détentrice de deux diplômes de licence, d’abord en Psychologie du Travail à l’Université de Lubumbashi (UNILU) puis en Droit privé judiciaire à l’Université de Kinshasa. Je suis mariée et mère de 3 enfants, une fille et 2 Garçons » a indiqué cette femme exceptionnelle.
Votre parcours professionnel.
« Je commence par l’aspect politique, en 2008 précisément j’entame ma carrière par devenir députée après le décès de l’honorable Kisimba Ngoyi. J’étais sa deuxième suppléante et vu mon bagage, le choix était tombé sur moi pour le remplacer au parlement. Bien avant, je dois rappeler que, j’étais membre du parti UNAFEC et j’occupais le poste de la présidente des étudiants membres du parti avant d’intégrer le directoire national avec la bénédiction du Patriarche KYUNGU WA KUMWANZA. En 2011, la population du territoire de Sakania va faire de moi, honorable députée Nationale en votant massivement pour moi. Mes brillantes interventions à l’assemblée nationale attireront l’attention du Président Joseph Kabila qui me nommera le 07 décembre 2014, ministre du genre, de la famille et de l’enfant au sein du gouvernement Matata 1, une année plus tard on va me confier également l’intérim du ministère des affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale. En 2015 toujours, mon parti UNAFEC me porte comme candidate vice-gouverneur du Haut-Katanga derrière le titulaire Jean Claude Kazembe du PPRD. L’Assemblée Provinciale de l’époque nous accorde sa confiance et nous sommes tous, élus, premier Gouverneur et première Vice-gouverneur de l’histoire du Haut-Katanga. Nous avons été donc, les premiers à donner forme à la province du Haut-Katanga. 8 mois après, des incompréhensions s’installent et me pousse à démissionner à mon poste de vice-gouverneur.
Il faut dire que c’était un moment pas facile et de cette douleur, une autre page s’ouvre, je suis nommée conseillère en charge des questions juridiques et contentieux au ministère des mines au sein du gouvernement Ilunkamba sous le règne du Président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi Tshilombo. La politique de notre pays et ses réalités fera que le gouvernement Ilukamba est déclaré démissionnaire après la fin de la coalition FCC-CACH. Dès cet instant, je me rétracte un peu de l’univers politique et embrasse la carrière d’avocat au barreau de Mai-Ndombe. C’est en 2023 ,au mois de Mai que je vais revenir en province comme Directeur Provincial de l’ARSP Haut-Katanga sous la décision du directeur général, l’honorable KASHAL KATEMB Miguel avec qui j’avais travaillé au gouvernorat et à cette époque-là, il était mon chargé des missions et aujourd’hui, je suis contente de travailler sous son autorité » a-t-elle dit.
Quelles sont les tâches quotidiennes que vous menez au service de la communauté ?
« À ce sujet, j’ai créé une fondation qui porte mon nom et l’ONG Marafiki pour encadrer plusieurs couches de la population. J’assiste les agriculteurs de Sakania avec les intrants. Mes deux structures encadrent aussi les femmes à SODIMICO, Mokambo et Kasumbalesa Douane. J’ai créé également une Chaine de Radio et Télévision pour permettre à la population de communiquer avec ses dirigeants, être informée, et s’auto former à travers des programmes d’apprentissage des métiers. Grâce à ma fonction actuelle, j’initie plusieurs femmes à s’investir dans l’entrepreneuriat et les hommes bénéficient de mon coaching. Chaque jour et ce n’est pas facile. Je reçois pas mal de demandes de la communauté et J’essaie d’apporter une solution dans le seul but de redonner le sourire à tous » a expliqué la députée nationale honoraire.
Est-ce facile pour vous de gérer vos activités professionnelles avec votre vie familiale ?
« Je suis une mère de famille après tout. Pour gérer les 2, la famille et la vie professionnelle c’est une question de discipline individuelle. Quand je suis au bureau, je m’occupe pleinement de mes tâches et une fois à la maison, je joue le rôle d’une mère au service de son foyer et aussi de la lecture. Comme je l’ai dit tout est question de discipline et d’agenda » précise Bijou MUSHITU KAT N’FUND.
S’agissant du combat de la femme congolaise pour son émancipation, Bijou MUSHITU indique, en sa qualité de l’ancienne ministre du Genre, Famille et Enfant, que cela doit se focaliser par son autonomisation.
« C’est une lutte perpétuelle. Il faut pour cela consacrer l’autonomie de la femme, puisse que si elle est dépendante en tout, ce combat va demeurer un slogan. Il faut pour cela, sensibiliser les jeunes filles à aimer les études et à défaut la formation professionnelle. Ceci pourrait les rendre compétitives dans plusieurs domaines de la vie. On ne peut pas vouloir l’émancipation et rester bras croiser et à n’est rien faire du tout. Je milite toujours pour représentativité de la femme dans les organes de prise des décisions. Il faut donner la chance à la femme afin de gérer l’une des grandes institutions de notre pays. Avec, un peu de sensibilisation, nous y arriverons certainement » a conclu cette femme exceptionnelle.