Dans une déclaration faite en ce jour, l’Union Européenne (UE), à travers son porte-parole, indique avoir pris note avec grande inquiétude de nouvelles condamnations à mort prononcées par la justice militaire en République Démocratique du Congo contre 37 prévenus, dont 6 étrangers, dans le cadre de l’affaire relative à la tentative de coup d’État du 19 mai dernier à Kinshasa.
Selon l’Union Européenne, la peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle.
« La peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante. Elle représente la dénégation ultime de la dignité humaine, échoue à l’heure de dissuader les actes criminels et rend les erreurs judiciaires irréversibles. L’UE rappelle aussi son attachement à la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et au respect des droits des accusés, en ligne avec les obligations de droit international auxquels la RDC a souscrit » peux-on lire dans cette déclaration.
Et d’ajouter :
« Comme elle l’a toujours fait, l’UE ne cessera de continuer à passer ces messages aux autorités congolaises et à engager tous les efforts pour éviter toute condamnation à mort. L’UE dit exprimer ses vives craintes face à ce recul de l’état de droit, notamment si des exécutions venaient à être effectuées dans un pays qui avait jusqu’à présent choisi de maintenir un moratoire sur la peine capitale. Elle appelle le gouvernement de la République démocratique du Congo à réintroduire ce moratorium »
Rappelons que, trente-sept (37) prévenus ont été condamnés, le vendredi dernier, à la peine de mort et 13 acquittés par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à la prison militaire de NDOLO, pour leur participation au coup d’État étouffé le 19 mai dernier à la résidence du président de l’Assemblée nationale, Vital KAMERHE, et au palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président de la République.
GRACE DIOMI