À Travers leur porte-parole Laurence KANYUKA , le mouvement du 23 mars/AFC annonce qu’il se retire de Walikale Centre et ses environs en vue de donner la chance aux initiatives de paix entreprises par diverses organisations internationales et régionales.
Dans le même communiqué publié samedi 22 mars 2025 , les rebelles annoncent laisser la gestion de la cité et la protection des civils aux leaders communautaires .
Alors que beaucoup doutent de la bonne foi de ce mouvement rebelle qui avait utilisé les termes sensibles avant la prise réelle de Bukavu , certains analystes estiment qu’il s’agit plutôt d’une opération de charme pour séduire les experts des nations-unies qui étaient disposés à discuter avec les responsables de l’AFC/M23 à Goma en vue de faire évoluer la situation sécuritaire jusque là précaire en RDC .
Selon plusieurs indiscrétions, les discussions entre les responsables de l’AFC/M23 et les experts onusiens devaient discuter sur les points suivants :
1. Les revendications de l'AFC/M23, notamment la requête d'entamer des discussions directes avec les autorités Congolaises, ainsi que les conditions pour convenir d'une trêve humanitaire et/ou un cessez-le-feu ;
2. Les opérations militaires au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ;
3. Le retour des personnes déplacées internes (PDI) et des réfugiés se trouvant actuellement notamment au Rwanda et en Ouganda, et les mesures prévues pour leur réinstallation dans leurs zones d'origine ;
4. La coopération de plusieurs groupes armés actifs à l'est de la RDC, notamment les Forces Démocratiques de la Libération du Rwanda (FDLR) et le Conseil national pour le renouveau et la démocratie-Forces de libération national (CNRD-FLN), avec les autorités congolaises ;
5. La menace que les FARDC et/ou les groupes armés, y compris les FDLR, font peser sur les populations tutsies et banyamulenge en RDC ;
6. Les arrestations récentes de combattants du FDLR et/ou autres groupes armées, notamment à Goma, Bukavu et dans d'autres localités sous contrôle de l'AFC/M23 ;
7. Le déploiement et les opérations de la Force de Défense Nationale du Burundi (FDNB) dans le Nord et Sud Kivu ;
8. Le statut actuel des FARDC, de la PNC et des groupes armés qui se sont rendus pendant et après les combats à Goma, Bukavu et dans d'autres localités sous contrôle de l'AFC/M23 ;
9. Le contrôle des ressources naturelles, notamment la production, le commerce, le transport et l'exportation des minéraux de Rubaya et d'autres sites miniers dans le territoire contrôlé par l'AFC/M23, ainsi que les démarches prises par l'AFC/M23 pour lutter contre l'achat et l'exportation des minerais inaptes à la commercialisation ;
10. Les structures de type administratives y compris celles de nature policière et judiciaire mises en place par l'AFC/M23
11. Les mesures prises pour maintenir l'ordre public et la sécurité ;
12. L'accès à l'éducation et aux services de santé dans les zones sous contrôle de l'AFC/M23 ;
13. Les mécanismes de gestion économique et financière, notamment le fonctionnement des banques, la fiscalité et les autres sources de financement;
14. Les mesures mises en place pour garantir le respect du droit international humanitaire et les droits de l'homme dans les zones sous contrôle de l'AFC/M23, notamment les mesures relatives au traitement des détenus, la protection des civils et la prévention de recrutements forcés ;
15. La collaboration avec la MONUSCO, les agences onusiennes et les organisations humanitaires opérant dans les zones sous contrôle de l'AFC/M23.
Il sied de rappeler qu’à travers plusieurs rapports , ce groupe experts avait déjà accusé le Rwanda d’être derrière les rebelles du M23 dans leurs activités militaires dans l’Est de la RDC.
La rédaction