Les autorités de la rébellion de l’AFC-M23 ont procédé, le dimanche 14 décembre, au rapatriement de citoyens burundais résidant à Uvira, capitale provisoire de la province du Sud-Kivu.
Selon des informations recoupées, environ cinq cents Burundais ont regagné leur pays d’origine via la frontière congolaise. Il s’agit de la deuxième décision de l’AFC-M23 depuis la prise de la ville stratégique d’Uvira, le 10 décembre, suite au retrait des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Lors d’une conférence de presse à Goma, le coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23, Corneille Nangaa a appelé au retrait des forces burundaises déployées en RDC, les accusant d’ingérence dans un conflit interne et d’être complices de Kinshasa contre son mouvement. Ce retrait a été exigé notamment après que le Burundi a déployé des milliers de soldats pour soutenir les FARDC.
Le chef rebelle a demandé un retrait pur et simple afin que le conflit soit géré exclusivement entre Congolais, critiquant l’engagement du Burundi et l’utilisation de sa base arrière.
Son adjoint, Bertrand Bisimwa, a récemment déclaré que l’AFC-M23 n’avait pas d’ambition de prendre les troupes burundaises pour cible.
« Nous avons appelé le Burundi à se retirer du territoire congolais car nous n’avons pas l’intention de cibler le Burundi ni ses troupes, malgré le blocus imposé par l’armée burundaise dans les Hauts Plateaux, notamment à Minembwe, où vivent plusieurs communautés ethniques, essentiellement les Banyamulenge », a-t-il affirmé.
Parallèlement, de nombreux Congolais parmi les 200 000 ayant fui lors de la progression de l’AFC-M23 vivent actuellement dans des camps de déplacés dans des conditions précaires.
Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé, vendredi, une mission humanitaire au Burundi et en Tanzanie afin d’apporter une assistance aux déplacés.
Mont Carmel NDEO































































