La Secrétaire Générale Adjointe des Nations-Unies et Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles Pramila Patten, est allée à la rencontre du Vice-premier de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba dans son cabinet de travail.
Ces deux personnalités ont échangé sur l’accroissement des cas des violences sexuelles constatés récemment dans les camps des déplacés précisément dans la province du Nord-Kivu, en dépit des efforts fournis par le gouvernement ainsi que les FARDC, pour mettre un terme à ces pratiques, afin de mieux sécuriser et protéger les populations victimes.
« J’ai eu un entretien très cordial, très franc avec le Ministre de la Défense. J’ai situé le contexte de ma visite en rapport à la recrudescence des cas des violences sexuelles liées aux conflits, surtout dans les camps des déplacés à l’Est du pays. Je lui ai fait part d’une visite que j’ai faite à Goma, mardi et mercredi. Et les victimes que j’ai rencontrées. J’ai salué les efforts des FARDC. Mais, je lui ai demandé de continuer les efforts, que ça soit en matière de justice militaire, mais aussi dans tout ce qui est formation des membres des FARDC. Parce qu’il s’avère que depuis 2013, les FARDC sont listées dans l’annexe du rapport du Secrétaire Général, en lui proposant de travailler davantage sur une feuille de route qui pourrait amener au delisting des FARDC. Il y a une résolution du Conseil de Sécurité qui établit une feuille de route, le passage du listing au delisting; les efforts qui seront requis de sa part, de la part de la direction des FARDC » a déclaré Pramila Patten, au sortir de l’audience.
Et d’ajouter :
« Nous avons évoqué la question de la situation sécuritaire qui prévaut dans les sites et autour des sites des déplacés. Et je lui ai dit de s’assurer de la sécurité de ces femmes et filles qui sont très vulnérables. L’entretien que j’ai eu avec lui démontre clairement qu’il y a une volonté politique. On a échangé beaucoup sur la question de la guerre, de l’invasion du M23. Et ainsi sur les actions que la communauté internationale va prendre par rapport aux agissements du M23 » a-t-elle indiqué.
BLAISE BAYOMBO