Au cours d’un briefing de presse organisé mardi 19 mars 2024 aux installations de la RTNC, le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya Katembwe a expliqué de manière claire le refus de la RDC de célébrer la journée internationale de la francophonie prévue ce mercredi 20 mars 2024.
Le porte-parole du gouvernement a souligné que, c’est une occasion pour la République démocratique du Congo de faire comprendre à la France principalement et les autres pays francophones qu’ils doivent agir, connaissant bien le rôle central de la RDC, parce que l’option de quitter cette organisation n’est pas à exclure.
« Aujourd’hui nous qui sommes endeuillés, touchés par les drames qui ravage nos populations dans l’Est de la RDC qui sont aussi francophones, nous sommes en droit de considérer que pour nous, il n’aura pas de célébration. Même s’il n’y a pas de manifestation festive, mais je sais qu’il y a des émissions qui sont prévues dans le cadre de cette journée. Surement que mon collègue des affaires étrangères fera une allocution pour parler justement de notre appartenance à la francophonie. Évidemment qu’on va évaluer et si dans l’évaluation qui est faite on dit, il faut qu’on se retire de la Francophonie parce-que c’était déjà une option qui était proposée par plusieurs parlementaires au regard de l’attitude de l’organisation. Il y aura des mécanismes ou décisions qui pourront être prises lorsque ces évaluations seront totalement finies » a dit le porte-parole du gouvernement de la RDC à savoir Patrick Muyaya.
Et d’ajouter :
« Il faut considérer que c’est une opportunité pour la France principalement et les autres pays francophones, connaissant le rôle central de la RDC, d’agir parce que l’option de quitter la Francophonie, pour beaucoup de congolais, n’est pas à exclure lorsqu’ils ne ressentent pas suffisamment de solidarité, de compassion par rapport aux drames que nous connaissons » a-t-il conclu.
À noter que pour le ministre de la Communication et des Médias, l’Organisation Internationale de la Francophonie ne considère pas la République démocratique du Congo comme le premier pays francophone en termes des locuteurs.
BLAISE BAYOMBO