Quatre marins, quatre civils et deux policiers, dont un colonel, accusés d’avoir autorisé contre rémunération le départ d’une embarcation qui a fait naufrage le 20 décembre dernier sur le fleuve Congo, près de Mbandaka, ont été transférés dimanche 28 décembre 2025 à Kinshasa. Cette annonce a été faite par les vice-Premiers ministres chargés des Transports, Jean-Pierre Bemba, et de la Défense, Guy Kabombo, dans un communiqué officiel consulté lundi 29 décembre par la rédaction de Foxtime.cd.
Selon le document, les enquêtes menées par les autorités compétentes ont mis en lumière de graves violations des normes de sécurité maritime. L’embarcation aurait notamment navigué de nuit, en dépit des interdictions en vigueur, sans que l’ensemble des passagers ne soit équipé de gilets de sauvetage. De plus, le tonnage autorisé aurait été largement dépassé, augmentant considérablement les risques d’accident.
Le naufrage, survenu dans la province de l’Équateur, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a entraîné des pertes humaines et matérielles encore en cours d’évaluation. Les autorités soulignent que ces manquements constituent une menace directe pour la sécurité des usagers du fleuve, une voie navigable majeure reliant plusieurs régions du pays.
Dans leur communiqué conjoint, les vice-Premiers ministres Bemba et Kabombo déclarent : « Ces actes de corruption et de négligence ont des conséquences dramatiques sur la vie des citoyens. Nous nous engageons à poursuivre les enquêtes avec rigueur pour assurer la transparence et la sécurité dans le secteur des transports fluviaux. » Ils précisent que les accusés feront l’objet d’une procédure judiciaire accélérée à Kinshasa, où ils seront placés en détention préventive en attendant leur procès.
Ce transfert intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la sécurité sur les fleuves congolais, souvent empruntés par des populations vulnérables pour des déplacements quotidiens.
HERVÉ KABWATILA
