Les militaires ougandais de l’EAC sont impliqués dans d’exploitation des bois d’œuvre dans le Parc National de Virunga précisément à Mabenga, sur le tronçon Mabenga-Mayamoto, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Cette information a été confirmée à nos confrères de la radio oasis de Beni par Aimé Mbusa Mukanda, notable et défenseur des droits humains dans le territoire de Rutshuru, qui révèle que ces militaires venus dans le cadre de l’East African Community (EAC), ont déjà abattu plus d’un million d’arbres dans cette entité de la province du Nord-Kivu.
D’après la personne ressource, ces militaires ougandais amènent des machinistes pour couper ces arbres, afin de les utiliser comme des planches et des charbons qu’ils exportent vers l’Ouganda, via le poste frontière de Bunagana.
«Les militaires ougandais dans le cadre de l’EAC exploitent les bois dans le Parc National des Virunga précisément à Mabenga. Ici, près de un million d’arbres ont été abattus par ces mêmes ougandais. Ils viennent avec des machinistes qui coupent ces bois avec des tronçonneuses pour exploitation de bois comme planches, et les résidus sont exploités comme charbons vendus à Goma, à Kiwanja et ailleurs. Les bois exploités à Mabenga-Mayamoto sont exportés en Ouganda par l’armée ougandaise, via le poste frontière de Bunagana», révèle Aimé Mbusa Mukanda.
Ce notable et défenseur des droits humains œuvrant en territoire de Rutshuru demande au gouvernement congolais à mettre fin à cette destruction environnementale, et souhaite que les enquêtes soient menées afin d’appréhender et sanctionner les coupables.
Il y a lieu de noter que, le mois dernier, 14 ONG du Nord-Kivu, active dans le secteur environnemental, foncier, de l’aménagement du territoire et des droits humains, ont publié le 20 juillet le rapport d’une enquête qu’elles ont réalisée sur l’activisme des groupes armés dans le parc des Virunga. Sur l’axe Mabenga-Kabaraza-Kamunga, dans le territoire de Rutshuru, des militaires ougandais déployés pour le compte de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont été clairement identifiés parmi les trafiquants des ressources naturelles du parc lit-on dans ce document.
Selon le rapport, le contingent ougandais escortent même les véhicules qui transportent les produits issus du pillage jusqu’à Bunagana, cité frontalière entre la RDC et l’Ouganda, contrôlée par le même contingent. Adressant une correspondance le même jour au président de la République, ces ONG ont profité de cette occasion pour dénoncer l’implication de certains éléments des FARDC dans la destruction du plus vieux parc d’Afrique, dans le territoire de Nyiragongo.
Foxtime.cd via Radiooasis.cd