Dans le cadre de l’opération « Ndobo », une vaste opération de sécurité lancée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 304 bandits urbains, communément appelés « kuluna ». Ces individus ont été transférés ce jeudi 20 février 2025 à la prison de Luzumu, située dans la province du Kongo Central, dans le but de désengorger les cachots et autres lieux de détention.
L’opération « Ndobo », qui signifie « nettoyage » en lingala, a été mise en place pour lutter contre la criminalité urbaine croissante qui sévit dans plusieurs grandes villes de la République démocratique du Congo. Les kuluna, souvent associés à des actes de violence, de vol et d’extorsion, représentent une menace pour la sécurité des citoyens et la stabilité des quartiers.
« Parmi ces détenus acheminés à la prison de Luzumu figurent des détenus condamnés, ainsi que d’autres en détention provisoire, en attendant le prononcé du verdict du tribunal. Ces cachots sont vidés pour annoncer la 7ème phase de l’opération +Ndobo+, qui a pour objectif de poursuivre efficacement les bandits urbains partout où ils se cachent dans les grandes villes », a-t-on lu.
Selon des sources officielles, les arrestations ont été effectuées dans plusieurs phases, impliquant des opérations coordonnées entre la police nationale et les forces armées. Les autorités ont souligné que cette initiative vise non seulement à renforcer la sécurité, mais aussi à restaurer la confiance des populations envers les institutions de l’État.
Le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani a déclaré lors d’une conférence de presse que ces arrestations sont un signal fort envoyé aux groupes criminels. « Nous ne tolérerons plus la violence et l’insécurité dans nos villes. L’opération ‘Ndobo’ est un engagement ferme de l’État à protéger ses citoyens », a-t-il affirmé.
Le transfert des 304 kuluna à la prison de Luzumu s’inscrit dans une stratégie plus large de réforme du système pénitentiaire, visant à améliorer les conditions de détention et à réduire la surpopulation carcérale. Les autorités ont également annoncé des mesures pour assurer un suivi judiciaire rigoureux des cas arrêtés.
Cependant, cette opération suscite des inquiétudes parmi certaines organisations de défense des droits de l’homme, qui craignent des abus potentiels lors des arrestations et des détentions. Des appels ont été lancés pour garantir que les droits des détenus soient respectés tout au long du processus judiciaire.
Alors que l’opération « Ndobo » se poursuit, les autorités congolaises restent déterminées à lutter contre la criminalité urbaine et à assurer la sécurité des citoyens, tout en naviguant dans les défis complexes liés à la gouvernance et aux droits humains.
HERVÉ KABWATILA